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WEC, 24h du Mans - "Nous ne sommes pas l'écurie à battre" : avant le Mans, Ferrari avance caché

Tanguy Mantovani

Mis à jour 15/06/2024 à 14:12 GMT+2

Vainqueur en 2023, Ferrari a débarqué dans la Sarthe cette semaine avec un discours particulièrement mesuré pour un tenant du titre. Après un début de saison sans victoire, et même un petit camouflet à Imola, l'équipe italienne partira de la 3e et 4e positions ce dimanche, mais ne fait que répéter son humilité face aux hasards des 24 Heures du Mans.

Trois polemen en 20 secondes : l'incroyable dénouement de l'hyperpole

Ils avaient presque l'air dépité. Ce jeudi soir, un grand silence a retenti dans le box Ferrari à l'issue de la séance d'hyperpole des 24 Heures du Mans qui a couronné Kevin Estre et la Porsche n°6. Pourtant, les deux machines officielles venaient d'achever la séance avec les 4e et 5e chronos, et allaient même profiter d'une pénalité de la Cadillac n°2 pour grimper d'une position chacune. Mais voilà, le cheval cabré n'a pas reproduit l'exploit d'aller chercher la pole position comme lors de l'édition précédente.
Et alors que tout avait semblé leur réussir, ou presque, en 2023, c'est comme si les Rouges avaient perdu leur mojo cette année. "Je crois que nous ne sommes pas l'écurie à battre cette année, a ainsi avancé le directeur de l'Endurance de Ferrari, Antonello Coletta, à l'AFP. L'objectif est d'être sur le podium, je suis honnête, je pense que c'est le maximum que nous puissions obtenir." Les 499P ont pourtant affiché un bon rythme en essais et en qualifications.
Nous ne sommes pas les plus rapides
Mais un an après une modification de la BoP (Balance of Performance, un barème allouant plus ou moins de puissance, d'énergie et de poids aux équipes selon leurs performances récentes) à la veille des 24h du Mans, les craintes de voir certaines équipes dissimuler leur jeu pour arriver plus fort en course se sont répandues dans le paddock. Au point de rendre même le vainqueur sortant Antonio Giovinazzi pessimiste : "Assurément nous ne sommes pas les plus rapides. Il sera donc très important de ne pas faire d'erreur et de rester sur la bonne voie qu'elles que soient les conditions."
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La Ferrari n°50 de Fuoco-Molina-Nielsen lors des essais libres des 24h du Mans 2024

Crédit: Getty Images

Parce que les faits peuvent parfois être trompeurs. En réalité, seule l'Alpine n°35 a réalisé un moins bon temps que les Ferrari en hyperpole, la BMW n°15 et la Porsche Team Jota n°12 n'ayant pas pu tenter leur chance jeudi soir. Et les deux machines officielles ont pu accéder à cette hyperpole à la faveur d'un drapeau rouge qui a annihilé beaucoup de tentatives lors de la première séance de qualification.
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"Chez Porsche, les ingénieurs ont su faire une voiture bonne dans toutes les conditions"

De quoi faire craindre à Antonello Coletta que le danger vienne de partout : "Nous avons vu pendant l'hyperpole que Cadillac va très vite. Et comme d'habitude au Mans, nous avons des surprises. BMW aussi va très vite. Toyota, c'est Toyota. Ils n'ont pas fait l'hyperpole mais ils restent très compétitifs, tout comme Porsche." Ultra dominatrices depuis le début de la saison, les Porsche 963 ont pris malgré elles ce statut d'épouvantail que Toyota leur a cédé bien volontiers.

Des pénalités qui inquiètent

Et à coup de communication, Ferrari a presque réussi à se faire oublier. A tel point que selon le directeur de l'équipe italienne, les Rouges devront compter sur des évènements négatifs pour les autres favoris pour jouer la gagne : "La stratégie sera d'attendre, d'être plutôt vers la tête, si possible, et d'observer l'évolution de la course. La météo n'annonce par beaucoup de pluie, peut-être dimanche matin, mais ça peut être une variable." Cette saison, la pluie a d'ailleurs déjà joué des tours à Ferrari. Alors que la marque se dirigeait vers un doublé à Imola, le choix de conserver un peu trop longtemps des pneus slicks a coûté leur a coûté la victoire.
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Triplé envolé : Ferrari trompé par ses pilotes à Imola

Pour dimanche, Antonello Coletta et Ferrari partent déjà avec un boulet à la cheville : les voitures officielles n°50 et n°51 ont toutes deux une pénalité de dix secondes, récoltée à l'issue des 6 Heures de Spa en mai, à effectuer : "Pour le moment, on nous dit que nous devrons observer cette pénalité au premier arrêt au stand, s'inquiète l'Italien. A ce moment-là nous serons encore tous groupés, et nous risquons de perdre 15 ou 20 positions." Elle est aussi là, la magie du Mans. Dix secondes de pénalité, sur une course de vingt-quatre heures, peuvent déclencher tous les pessimismes chez le tenant du titre.
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