Ligue des nations : Les Bleus écoeurent la Pologne et vont en finale

Solides en diable, avec deux balles de match effacées au tie-break, les Bleus se sont offert une victoire de référence chez les champions d'Europe polonais (3-2) pour rallier la finale de la Ligue des nations, à un mois de défendre leur titre olympique. L'équipe de France s'est imposée au bout du suspense (22-25, 25-22, 25-23, 20-25, 18-16) au terme de sa performance la plus aboutie de sa campagne en VNL. Elle devra confirmer sa montée en puissance dimanche, contre le Japon ou la Slovénie, pour espérer remporter une quatrième fois l'épreuve.

Un nouveau titre, après ceux également glanés en 2015, 2017 (quand la compétition s'appelait encore Ligue mondiale) et 2022, permettrait aux Français d'aborder plein de confiance le grand rendez-vous des Jeux de Paris dans un mois. Et s'il fallait se poser la question de leur motivation dans cette Ligue des nations faisant office d'ultime répétition, leur détermination et leur soif de vaincre les a fait renverser in extremis la montagne polonaise, dans une Atlas Arena remplie de 12.000 fans longtemps bouillonnants et finalement accablés dans une ambiance de marche funèbre, chère à Frédéric Chopin.

Tout s'est joué au cinquième set, dans un scénario hitchcockien, entre mini-breaks réussis, défaits et refaits comme on se rend coup pour coup. Et à ce jeu, le contre français, certes moins en nombre sur le match (14-10) a su faire la différence au meilleur moment, grâce à Nicolas Le Goff (6 à lui seul) et Trévor Clévenot, qui ont d'abord su ramener les Bleus, menés de deux points, à 12-12. Les Polonais ont ensuite bien eu deux occasions d'en finir, mais ce sont finalement les Français qui ont eu le dernier mot, par Théo Faure auteur du smash décisif et gagnant.

Le pointu, auteur de 20 points, a été déterminant dans cette fin de match, dans le sillage de Yacine Louati, meilleur scoreur (21 pts) également en réussite, au sein d'une équipe qui aussi vu sa star Earvin Ngapeth, remis de sa blessure à un mollet, participer à la fête, le temps de quelques services, dont un a fait ace. Andrea Giani, qui avait fixé pour objectif d'atteindre le dernier carré de cette VNL, espérait retrouver "l'identité de jeu" qui avait quelque peu fui l'équipe il y a un an. Les victoires sont de précieux leviers, celle-ci plus encore, par les vertus démontrées et le niveau atteint.

Le sélectionneur avait aussi insisté sur "l'importance de la condition physique et du mental", anticipant que les matches iront souvent jusqu'au tie-break du cinquième set aux JO. Il a été servi. Au bout d'une compétition exigeante pour les organismes, avec de longs voyages à encaisser sur trois continents (Antalya, Ottawa, Manille, Lodz) en cinq semaines, les Tricolores semblent rompus à l'exercice, puisqu'ils en sont à sept sur leurs dix dernières rencontres, avec un bilan de cinq victoires. Cela dit, rien ne doit les empêcher de s'imposer plus rapidement dimanche.