WTA Eastbourne : Emma Raducanu bat Jessica Pegula (4-6, 7-6, 7-5) au 2e tour, sa première victoire sur une Top 10

Tout un Royaume n'attend que de s'enflammer à nouveau pour elle. Et dernièrement, Emma Raducanu donne aux siens des raisons d'espérer. A quelques jours de Wimbledon, la jeune Britannique sacrée à l'US Open il y a près de trois ans, s'est signalée mercredi en s'offrant sa première victoire sur une membre du Top 10 sur le gazon du WTA 500 d'Eastbourne. Au 2e tour, elle est ainsi venue à bout de la numéro 5 mondiale et tête de série 2 du tournoi Jessica Pegula en trois sets (4-6, 7-6, 7-5) et 2h44 d'un combat acharné. En quart de finale, elle affrontera Daria Kasatkina.

Pourtant, tout avait mal commencé pour Raducanu, prise de vitesse par son adversaire américaine, en pleine confiance après son titre à Berlin : menée d'un double break 4-1 dans le premier set, elle est revenue à hauteur avant de dévisser à nouveau et d'accuser un set et un break de retard avec des balles de double break contre elle (4-6, 0-2). C'est à ce moment-là qu'elle s'est révoltée, refaisant son retard avant d'arracher le tie-break du deuxième set 8 points à 6 après avoir sauvé courageusement une balle de match d'un décalage de coup droit gagnant.

En pleine confiance au moment d'attaquer le troisième acte, Raducanu a régalé le public avec ses coups droits en bout de course, mais aussi des séquences amorties-lobs finement jouées tactiquement. Elle s'est largement détachée, servant à 5-2 pour le match. Mais Pegula, qui n'avait plus rien à perdre, a profité de sa tension au moment de conclure pour effacer ses deux breaks de retard et tout relancer (4-6, 7-6, 5-5).

Raducanu a alors fait preuve d'une sacrée solidité mentale pour refaire l'effort, ravissant à nouveau le service adverse au filet, avant de conclure non sans avoir écarté 4 nouvelles balles de débreak. En remportant ce match en montagnes russes, la Britannique confirme qu'elle est de retour à un niveau très intéressant, bien plus que sa 168e place mondiale actuelle, elle qui avait déjà atteint le dernier carré à Nottingham voici dix jours. Elle n'a peut-être pas aussi bien joué depuis son épopée à New York (où elle n'avait battu aucune Top 10) en 2021. Son choix de faire l'impasse sur les qualifications de Roland-Garros pour s'épargner physiquement après de multiples pépins ces dernières années semble payer.