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Wimbledon 2024 | Pour Sinner, doubler la mise cette saison serait historique

Laurent Vergne

Mis à jour 29/06/2024 à 10:44 GMT+2

Jannik Sinner peut désormais se targuer de figurer parmi les vainqueurs en Grand Chelem depuis son triomphe à l'Open d'Australie en début d'année. Mais aller chercher une deuxième victoire est encore plus compliquée. Sur une année glissante, la performance est déjà rare. Mais au cœur d'un seul et même exercice, la chose relève vraiment de l'exceptionnel.

"Sinner est tellement serein qu'il a repris de la marge sur Alcaraz avant Wimbledon"

Mine de rien, c'est un exploit peu commun que Jannik Sinner peut accomplir cette année. En remportant l'Open d'Australie, le jeune Italien a d'ores et déjà réussi sa saison et changé le cours de sa carrière en intégrant le cercle des vainqueurs en Grand Chelem. Peut-il doubler la mise dès 2024 pour boucler l'exercice avec au moins deux titres sur les quatre principaux tournois du circuit ? Il en a évidemment les moyens et, après tout, il n'était pas si loin à Roland-Garros, où il a atteint les demi-finales.
Ce serait en tout cas une performance inédite depuis... 47 ans. La dernière fois qu'un joueur a ouvert son palmarès en Grand Chelem et remporté la même année son deuxième titre majeur, c'était en 1977, quand Guillermo Vilas s'était imposé à Roland-Garros puis à l'US Open. L'Argentin allait, plus tard, empocher l'Open d'Australie à deux reprises, en 1978 et 1979.
Vilas n'était que le deuxième joueur, dans l'ère Open, à réussir pareille performance, après Jimmy Connors, en 1974. Le gaucher américain s'était imposé en Australie, son tout premier titre, avant deux victoires coup sur coup à Wimbledon et à l'US Open pour un Petit Chelem qui aurait pu tourner au grand s'il s'était présenté à Roland-Garros. Au moins aurait-il pu l'entrevoir, même si la terre battue parisienne ne lui a pas vraiment souri au cours de sa carrière.

Un cercle fermé

Ce sont donc les deux seuls joueurs ayant couplé leur premier et leur deuxième couronnement majeur dans une même saison. Depuis 47 ans, tous les débutants ont dû attendre au moins l'exercice suivant. Y compris les trois monstres que sont Roger Federer (Wimbledon 2003 pour sa première, Australie 2004 pour la deuxième), Rafael Nadal (Roland-Garros 2005, Roland-Garros 2006) et Novak Djokovic (Open d'Australie 2008, Open d'Australie 2011).
Evidemment, cette statistique a ses limites. Par définition, il est impossible en ouvrant son palmarès à l'US Open d'embrayer dans la foulée. Carlos Alcaraz ne pouvait donc pas faire comme Connors ou Vilas. Mais l'Espagnol a mis moins d'un an pour aller chercher son deuxième grand titre, à Wimbledon, l'an passé. Il n'est que le quatrième au XXIe siècle à réussir à le faire dans un laps de temps correspondant à la période d'un Grand Chelem, y compris sur deux saisons, soit quatre tournois.
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Sinner, star de Halle, des roulades et du Top 5 points

Les trois autres ? Andy Murray, avec ses victoires à l'US Open 2012 puis à Wimbledon en 2013, soit exactement le même enchaînement qu'Alcaraz, pile dix ans avant, Lleyton Hewitt, lui aussi entre New York (2001) et Londres (2002) et, entre les deux, un certain Roger Federer, qui n'avait donc attendu que six mois entre son sacre inaugural à Wimbledon (2003) et sa deuxième grande victoire, à Melbourne, début 2004. La chose est donc plutôt rare. Mais sur une seule et même saison, elle est exceptionnelle. Parce qu'elle impose de gagner un des trois premiers tournois et non de débuter par le dernier comme Alcaraz, mais aussi parce que, physiquement et plus encore mentalement, l'usure d'une saison est incomparable avec ce que l'on peut ressentir sur une année glissante.
La performance de Jannik Sinner aurait donc quelque chose d'assez remarquable. D'autant que la digestion d'une première victoire majuscule n'est pas toujours chose aisée. C'est la raison pour laquelle, pour les multiples vainqueurs majeurs, le titre numéro 2 arrive souvent à bonne distance du numéro 1. Notamment chez les jeunes. Des champions aussi illustres que Pete Sampras ou Novak Djokovic en sont la preuve. Sinner possède probablement la maturité, et le sans aucun doute le talent, pour doubler rapidement la mise. Dès 2024, à New York ou dès Wimbledon ?
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A côté du duo Sinner-Alcaraz, qui pour jouer les trublions à Wimbledon ?

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