Roland-Garros 2024 - Simple messieurs - Stefanos Tsitsipas se tire d'un mauvais pas, Carlos Alcaraz aussi

S'il souhaitait monter en puissance, ce n'est pas encore évident. Carlos Alcaraz ne manquera pas à l'appel au 3e tour, mais il n'a pas impressionné pour s'y retrouver. Ce mercredi sur le court Philippe-Chatrier, il a eu besoin de quatre sets et plus de trois heures (3h05 précisément) pour se défaire du qualifié et 176e joueur mondial Jesper de Jong (6-3, 6-4, 2-6, 6-2) au 2e tour. Pour une place en seconde semaine, le protégé de Juan Carlos Ferrero sera opposé à Sebastian Korda ou Soonwoo Kwon.

Il n'a pas vraiment tremblé mais il ne s'est pas rassuré non plus. Et pour être tout à fait honnête, il a même un peu inquiété. Après deux premiers sets maîtrisés à défaut d'être brillants, le Murcien a disparu de la circulation dans le troisième set et s'est fait breaker d'entrée dans le quatrième. Revenu à hauteur dans la foulée, il a encore perdu son service avant d'aligner cinq jeux pour finir. Mais au-delà du résultat brut, il n'a jamais semblé franchement à son aise, commettant pas moins de 47 fautes directes dans cette partie.

Arborant toujours son manchon sur l'avant-bras droit, Alcaraz a eu du mal à se lâcher en coup droit. Et quand il l'a fait, la balle lui a souvent échappé. Est-ce une histoire de rythme, de sensations, ou essaie-t-il de se préserver au maximum de la douleur ? La suite du tournoi le dira.

Si Andrey Rublev doit encore franchir un cap en Grand Chelem, ce n'est pas celui de la première semaine. Après un premier tour un peu compliqué contre Taro Daniel, le Russe s'est en revanche montré expéditif et solide contre Pedro Martinez mercredi, au 2e tour. Sur le court Suzanne-Lenglen, le vainqueur du Masters 1000 de Madrid a bien mené sa barque pour s'imposer en trois sets (6-3, 6-4, 6-3) en deux heures de jeu à peine.

Rublev n'a eu à gérer que deux balles de break sur l'ensemble de la partie (pour un break concédé), alors qu'il a à l'inverse constamment mis la pression sur la mise en jeu de son adversaire, malmené en permanence sur sa deuxième balle (seulement 45% de réussite). Comme un symbole, c'est d'ailleurs sur un dernier break que Rublev a conclu cette rencontre, sur sa troisième balle de match. Le Russe devra attendre pour connaître son adversaire en 16e de finale, Alexandre Müller et Matteo Arnaldi ayant été interrompus dans le premier set par la pluie mercredi matin.

Stefanos Tsitsipas a été le tout premier à se hisser en 16es de finale dans le tableau masculin. Le Grec est venu à bout de Daniel Altmaier en quatre manches (6-3, 6-2, 6-7, 6-4). Un match d'abord très tranquille puis franchement compliqué, qui aurait même pu s'avérer plus dangereux encore puisque l'Allemand avait breaké pour mener 4-3, service à suivre, dans le 4e set. Une 5e manche décisive n'était donc plus très loin, mais Tsitsipas a su donner un coup de collier décisif pour aligner trois jeux et se sortir d'un très mauvais pas.

Mais c'est une bonne piqûre de rappel pour le finaliste 2021 : quand on ne parvient pas à finir un match rapidement, il peut vite se transformer en piège. Autoritaire et efficace pendant deux sets, Tsitsipas n'a pas trouvé l'ouverture dans le 3e acte, que Daniel Altmaier est venu arracher au jeu décisif. L'Allemand, tombeur de Jannik Sinner au même stade de la compétition en 2023, a alors rappelé qu'il pouvait être menaçant contre n'importe qui.

Avertissement sans frais donc pour le vainqueur du Masters 1000 de Monte-Carlo, qui a profité du toit du Suzanne-Lenglen pour jouer sans interruption au cours de cette journée très pluvieuse porte d'Auteuil. Il affrontera pour une place en huitièmes de finale le vainqueur de la rencontre entre l'Italien Lorenzo Sonego et le Chinois Zhizhen Zhang qui, elle, a été stoppée par la pluie après quelques jeux mercredi midi.