Roland-Garros 2024 | Simple messieurs | Stefanos Tsitsipas face à Carlos Alcaraz en quarts de finale

C'est ce qui s'appelle faire tourner un match. Malmené, dominé et bien mal embarqué, Stefanos Tsitsipas était en train de vivre une journée bien compliquée dimanche sur le court Suzanne-Lenglen contre Matteo Arnaldi. Dans la foulée de sa victoire au tour précédent face à Andrey Rublev, l'épatant italien semblait en route pour une nouvelle performance de choix. A 6-3, 5-3, tout roulait pour lui. Puis il a eu le tort de ne pas maintenir la tête de son adversaire sous l'eau. Il l'a payé. Cher.

Stefanos Tsitsipas a dû sauver quatre balles de deux sets zéro. A 5-3 contre lui, le Grec a dû écarter trois balles de set, avant d'en sauver une autre dans le jeu suivant sur le service d'Arnaldi. Trop d'occasions manquées par le Transalpin et, comme souvent dans ces cas-là, l'addition lui a été présentée. Tsitsipas est revenu, avant de prendre la main dans le tie-break (7 points à 4). Tout était à refaire pour Arnaldi mais en réalité, à un set partout, ce match était fini.

Derrière, ce fut un cavalier seul du triple vainqueur de Monte-Carlo, qui a survolé les deux derniers sets sur le même score (6-2). Mais il se sera tout de même compliqué la vie, notamment en raison de son manque de réalisme sur les balles de break. Stefanos Tsitsipas en a eu... 21, mais n'en a converti que 5 (il était même à 3 sur 19 un moment donné avant d'accélérer dans ce domaine dans la dernière manche). Ce fut donc vraiment un match en deux temps dans ce huitième de finale, qui a opéré un virage radical à 180% à partir de la fin du deuxième acte.

C'était il y a deux ans. Un dimanche, déjà. Un huitième de finale, déjà. Contre une terreur espagnole. Sur le Chatrier. Félix Auger-Aliassime avait alors livré un énorme combat avant de s'incliner en cinq sets contre Rafael Nadal, futur vainqueur de son 14e Roland-Garros une semaine plus tard. La défaite, c'est bien le seul point commun pour le Canadien avec le scénario de son duel contre Carlos Alcaraz ce dimanche. Il a perdu à nouveau, mais il a cette fois été balayé en trois manches, 6-3, 6-3, 6-1, après deux heures et vingt minutes d'un match à sens unique.

Carlos Alcaraz est arrivé à Paris avec bien des incertitudes et des doutes, pas tant par rapport à son niveau de jeu que pour les interrogations autour de son physique. Pour l'heure, son bras droit tient la route, et après un très bon match contre Sebastian Korda en 16es de finale, il s'est montré autoritaire en huitièmes. Pourtant, il semblait un peu tendu en début de rencontre, preuve qu'il ne se sent sans doute pas totalement à 100%. Mais une fois le break en poche et installé aux commandes, ce fut un cavalier seul de sa part.

Après la perte de la première manche, Félix Auger-Aliassime est quant à lui apparu diminué physiquement. Le Québécois s'est d'ailleurs absenté un long moment une fois mené deux sets à rien et si nous n'étions pas dans un Grand Chelem, peut-être aurait aurait-il jeté l'éponge. Il s'est accroché, mais tout le monde avait bien compris que de suspense il n'y avait plu. Cela dit, même à la régulière, il n'y aurait probablement pas eu photo entre les deux hommes. C'était d'ailleurs le cas dans le premier set. Alcaraz poursuit donc sa route et c'est le 6e tournoi du Grand Chelem consécutif où il s'aligne et atteint au moins les quarts de finale.