Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Rafael Nadal peut-il vraiment battre Alexander Zverev au 1er tour de Roland-Garros ?

Paul Citron

Mis à jour 27/05/2024 à 09:03 GMT+2

Le quatrième joueur mondial : voilà l’obstacle qui se dresse devant Rafael Nadal au premier tour de Roland-Garros. L’Espagnol a une montagne à gravir ce lundi, et le formidable engouement autour de sa participation ne vient pas sans mettre à nu une logique inquiétude : toute légende qu’il est, et tout aussi enthousiaste qu’il se montre, a-t-il vraiment les moyens de faire tomber Alexander Zverev ?

Nadal et Djokovic ne font plus peur, les outsiders se font pressants

Au moins, lui n’a pas cru à une plaisanterie. Quand il a appris contre qui il jouerait son premier match porte d’Auteuil cette année, pour sa dix-neuvième édition, Rafael Nadal n’a pas bronché. "Je jouais au Parchis (un jeu de dés espagnol, ndlr), et quelqu’un est venu me donner le tirage, s’est amusé le Majorquin samedi en conférence de presse. Je pouvais m’y attendre un peu, non ? Quand vous n’êtes pas tête de série, tout peut arriver." Avant d’euphémiser, sourire aux lèvres. "Evidemment, sur le papier, ce n’est pas le meilleur tirage."
Se coltiner Alexander Zverev, numéro 4 mondial et tout récent vainqueur du Masters 1000 de Rome, ne mérite en effet pas vraiment d’être qualifié de coup de pouce du destin – même si l’Allemand renverrait assurément le compliment. Était-ce le pire adversaire de tous ceux que Rafael Nadal aurait pu affronter pour commencer son tournoi ? Peut-être, et c’est en tout cas un joueur auquel le Nadal des derniers mois n’est absolument pas en mesure de résister. En 2022 déjà, à une époque où l’Espagnol était capable de livrer une bagarre de tous les instants à Novak Djokovic pendant plus de 4 heures en Grand Chelem, Zverev l’avait malmené pendant presque deux sets en demi-finale, avant d’abandonner.
picture

Des larmes et un abandon : le cauchemar de Zverev contre Nadal

Déjà difficile, il y a deux ans

Deux ans plus tard, la donne est sensiblement différente. Depuis une semaine, Rafael Nadal ne peut pas lâcher un coup droit sans que la porte d’Auteuil tremble, parce qu’il l’a dit lui-même : il est possible qu’on ne l’y revoie plus. Chacune de ses sessions d’entraînement attire plus de monde que la précédente, parce que chacun est bien conscient qu’il n’en reste plus beaucoup à déguster. A moins qu’en se précipitant de la sorte pour l’acclamer, la foule ne tente de grappiller une quelconque certitude ; c’est bien ce qui manque autour de l’Espagnol. Et comme son début de saison reste la seule vérité qui soit, difficile de s’emballer.
Des trois tournois sur terre battue qu’il a daigné disputer, ‘Rafa’ n’a pas récolté grand-chose, si ce n’est une belle soirée face à Alex De Minaur (victoire 7-6, 6-3) à Madrid fin avril. Fessé par le N.8 Hubert Hurkacz au deuxième tour (6-1, 6-3) à Rome il y a deux semaines, l’Espagnol a préféré prévenir : cela pourrait ne pas être beau à voir. "Peut-être que le désastre de Rome va se répéter, c’est bien sûr une possibilité. Je ne veux pas le cacher", a-t-il glissé samedi, avec le flegme de quelqu’un qui croit pourtant au contraire. Car il l’a aussi expliqué, répété même, juste assez pour ne pas en faire trop : il se sent bien mieux. "A l’entraînement, je vous le dis, je peux presque jouer contre n’importe qui. Et je ne me sens pas moins bien que les autres à la fin, donc ça me donne de l’espoir."
Toutes les questions que vous vous posez, je me les pose aussi
Jouer dans son jardin aussi devrait donner du cœur à l’ouvrage à l’Espagnol, parce que le Central ne devrait pas mettre longtemps avant de s’unir tout entier derrière lui. Reste à voir désormais si tout cela mis ensemble suffit ; lui-même n’a pas la réponse. "Je n’ai pas joué de match en cinq sets depuis très longtemps (depuis le 6 juillet 2022 à Wimbledon face à Taylor Fritz, ndlr). Je n’ai pas joué un adversaire d’un tel niveau en étant en forme depuis très longtemps. Toutes les questions que vous vous posez, je me les pose aussi."
Tout bien pensé, tout bien pesé, c’est absolument impossible. Jamais le 275e joueur mondial ne battra le 4e au premier tour d’un Grand Chelem. Ceci étant dit, laissons sa chance à Rafael Nadal. Ce n'est pas exactement la première fois qu’il réussirait une performance historique à Roland-Garros.
picture

Rafael Nadal après un entraînement face à Holger Rune, le 26 mai 2024.

Crédit: Eurosport

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité