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Où en est Naomi Osaka avant de défier Iga Swiatek au 2e tour ? "Je m'épanouis quand je suis l'outsider"

Maxime Battistella

Publié 28/05/2024 à 23:43 GMT+2

Naomi Osaka défie Iga Swiatek mercredi au 2e tour de Roland-Garros. L'affiche est attractive sur le papier entre deux championnes en Majeurs à de multiples reprises, même si la numéro 1 mondiale polonaise est ultra-favorite. Encore loin de son meilleur niveau dans cette saison qui marque son retour après être devenue maman, la Japonaise est toutefois sur la bonne voie.

"Swiatek est l'immense favorite, mais une joueuse peut la faire vraiment douter"

Il y a trois ans, le duel aurait eu des allures de finale de Grand Chelem. Mais ce sera bien un 2e tour qui opposera Iga Swiatek à Naomi Osaka mercredi à Roland-Garros. Sacrées à quatre reprises chacune dans les tournois les plus prestigieux de la planète, elles ont toutes deux le statut de stars. Mais en ce moment, c'est peut-être leur seul point commun. Car si la Polonaise est la patronne actuelle du circuit, la Japonaise s'est éloignée du gratin mondial pour donner naissance à une petite fille. Et cette saison 2024 est celle d'un grand défi : tenter de retrouver le niveau qui l'avait portée au sommet.
Dans cette course, est-elle sur le bon chemin ? Huitième de finaliste récente à Rome où elle a battu Clara Burel, Marta Kostyuk et Daria Kasatkina, elle progresse indubitablement. Mais l'ensemble reste fragile comme sa victoire in extremis (6-1, 4-6, 7-5) sur Lucia Bronzetti, 67e mondiale, l'a montré. "C'était vraiment un match en montagnes russes, a-t-elle reconnu en conférence de presse. J'ai eu l'impression d'être extrêmement concentrée dans le premier set et peut-être que j'ai un petit peu relâché mon attention. Ça a été un peu pareil dans le troisième et ça m'a beaucoup tendue. Je suis vraiment heureuse d'avoir été capable de me reprendre et de gagner."

Regagner un match en Grand Chelem, un cap important

Si l'on veut regarder le verre à moitié vide, il suffit de s'attarder sur les 45 fautes directes d'Osaka lors de cette entrée en lice pour le moins sinusoïdale. Elle a notamment dilapidé un double break d'avance dans la troisième manche avant de s'en sortir en gagnant les trois derniers jeux. Mais on peut aussi prendre la perspective inverse : pendant les deux tiers de la partie, la Japonaise a marché sur son adversaire, sa qualité de frappe est dévastatrice et elle bouge bien mieux qu'en Australie où elle avait lancé son comeback.
Elle a d'ailleurs attribué son irrégularité à son manque de victoires de repères sur les plus grandes scènes. L'air de rien, elle n'avait plus gagné le moindre match en Grand Chelem depuis deux ans. "Dans ma tête, je me disais que je n'avais pas gagné un match en Australie et que j'adorerais en gagner un ici. Evidemment, ce n'était pas le bon truc auquel penser. Je me suis concentrée là-dessus au lieu d'essayer de jouer point par point. Vers la fin, j'ai été capable d'en faire abstraction. Mais j'aimerais ne pas faire les montagnes russes à nouveau."
Face à Iga Swiatek, elle n'en aura de toute façon pas le droit si elle veut exister. Trois fois titrée à Roland-Garros, auréolée du doublée Madrid – Rome ces dernières semaines, la numéro 1 mondiale est la joueuse à battre. Elle maîtrise le jeu sur terre battue comme personne, et surtout bien mieux qu'Osaka qui n'a jamais été en seconde semaine à Roland-Garros, même quand elle était elle-même sur le trône, et n'est pas la plus grande adepte des glissades. Alors évidemment, le match semble plus que déséquilibré. Mais pas question pour autant pour Osaka de se considérer comme le petit Poucet qui n'a rien à perdre.
Jouer des championnes en Grand Chelem, c'est délicat parce qu'elles croient plus en elles
"Je sens vraiment que c'est un test pour voir où j'en suis, mais je ne dirais pas que mes attentes sont faibles. Je suis une personne qui pense qu'elle peut gagner chaque match qu'elle joue. C'est ce qui m'a menée si loin. Je ne jouerai jamais un match en me rabaissant. Honnêtement, tous les matches que j'ai joués cette année sont plutôt de bonne qualité, a considéré celle qui pointe encore à la 134e place mondiale cette semaine (elle était 833e le 7 janvier dernier, NDLR). Je prends ça comme une expérience en quelque sorte. Je n'ai pas joué beaucoup de matches sur le Chatrier, et je me sens comme l'outsider. Je pense que je m'épanouis dans ces situations."
Iga Swiatek a beau avoir toutes les raisons du monde d'être confiante, tant elle a de cordes à son arc et de plans tactiques (science des angles courts croisés, lift dévastateur) à opposer au punch d'Osaka, elle se méfie d'ailleurs de la gagneuse qui sommeille. "Jouer des championnes en Grand Chelem tôt dans le tournoi, c'est délicat parce que ces joueuses sont vraiment expérimentées et ont accompli de grandes choses. Donc elles croient plus en elles-mêmes", a-t-elle noté.
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