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Double finalite sortant, Casper Ruud est-il favori à Roland-Garros ? "Je ne me mettrais pas dans le Top 3"

Maxime Battistella

Publié 28/05/2024 à 00:23 GMT+2

Double finaliste sortant à Roland-Garros, Casper Ruud fait son retour sur la terre battue parisienne tout juste auréolé d'un titre à Genève. Le Norvégien a par ailleurs sans doute réalisé la meilleure préparation sur ocre du plateau. Dans une édition 2024 très ouverte, il apparaît comme un sérieux prétendant sur le papier. Et pourtant, il s'en défendrait presque.

Casper Ruud à Genève en 2024

Crédit: Getty Images

Comme à son habitude, il a débarqué dans ses petits souliers Porte d'Auteuil. Casper Ruud a beau avoir atteint les finales des deux dernières éditions de Roland-Garros, il ne s'y sent pas pour autant en terre conquise. Question d'humilité ou plutôt de personnalité. Le Norvégien n'est pas du genre à se mettre en avant, même quand il serait plutôt justifié de le faire. Alors que cette édition 2024 s'annonce comme la plus ouverte peut-être depuis deux décennies, il a des arguments à faire valoir vu ses résultats du printemps.
Parmi les principales têtes de série, Ruud est ainsi le seul à pouvoir se targuer d'avoir remporté deux titres sur ocre (Barcelone et Genève) auxquels il faut ajouter une finale en Masters 1000 (Monte-Carlo). Ajoutez à cela ses états de service parisiens et il devrait figurer au premier plan. Pourtant, lui-même s'en défend. "Je ne me mettrais jamais dans le Top 3 (des favoris, NDLR), cela me mettrait trop de pression sur les épaules. J'inclurais certainement Novak. Il faut voir comment se sentent Carlos, Jannik et Rafa. Il est indispensable de les mentionner. On doit parler de top 4 ici. Rafa a 14 titres de Roland-Garros à son actif. Carlos et Sinner sont les meilleurs de la jeune génération. Je pense que ce serait un beau top 4", a-t-il estimé en conférence de presse d'avant-tournoi.
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Pour un cador, un calendrier qui interroge

Après sa défaite face à Alexander Zverev lundi au 1er tour, Nadal ne fait déjà plus partie du paysage. Mais n'allez pas croire pour autant que Ruud se mettrait pour autant à sa place dans ce "Top 4". Il y enverrait vraisemblablement l'Allemand qu'il avait pourtant largement dominé en demi-finale l'an dernier. Ainsi pense le Norvégien. Serait-ce la marque d'un manque rédhibitoire de confiance en soi pour aller chercher effectivement cette Coupe des Mousquetaires ?
Une chose est certaine, Ruud ne se comporte pas comme l'un des principaux prétendants à la victoire. Rien que son choix de calendrier interroge de ce point de vue. Pourquoi donc s'engager dans un tournoi ATP 250 comme Genève la semaine précédant Roland-Garros alors même qu'il semblait avoir suffisamment pris ses marques sur ocre ? Si Djokovic était également de la partie, c'était pour une raison bien précise : le Serbe manquait de matches. Ne valait-il pas mieux peaufiner les derniers réglages avant le Majeur parisien en arrivant plus tôt sur place ?
A ces questions, les réponses du Norvégien ont le mérite de se tenir. "Tous les Grands Chelems, si vous êtes là la semaine d'avant, vous avez 400, 500 joueurs qui sont là, qui veulent s'entraîner. Qu'est-ce que vous faites dans l'entraînement ? Vous jouez des matchs. Si je dois jouer, autant jouer un tournoi, a-t-il expliqué. Genève, c'est 3 heures de train, 40 minutes d’avion. Si j'avais dû attendre jusqu'à Paris après avoir perdu tout de suite à Rome, j'aurais eu 18 jours d'attente, c'était trop pour moi sans jouer le moindre match sur plus de deux semaines."
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Des caps franchis, un statut inchangé

Il n'empêche, Ruud avait sans doute assez de victoires pour aborder potentiellement avec plus de fraîcheur physique et mentale le Grand Chelem parisien. D'autant plus qu'à Rome, il s'était blessé au dos et a dû observer cinq jours de repos pour s'en remettre. L'an passé, sa venue à Genève était beaucoup plus logique car son printemps terrien avait été beaucoup moins fructueux. Mais il faut croire que le Norvégien n'a pas voulu changer un calendrier qui avait porté ses fruits.
Pour le considérer favori, il faudrait peut-être que le premier concerné y croie davantage. D'autant qu'en battant Novak Djokovic pour la première fois de sa carrière à Monte-Carlo, Ruud a peut-être débloqué quelque chose. Il pourrait d'ailleurs retrouver le Serbe en quart pour ce qui serait un remake de "leur" finale de l'an passé. D'ici là, il préfère avancer dans l'ombre dès ce mardi face au qualifié brésilien Felipe Meligeni Alves (137e mondial). Casper Ruud aime cultiver son statut d'éternel outsider, pour mieux surprendre tout le monde, y compris lui-même.
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