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Masters Next Gen : Arthur Fils battu en finale par Hamad Medjedovic après un superbe combat

Maxime Battistella

Mis à jour 02/12/2023 à 20:55 GMT+1

Des regrets pour Arthur Fils. Malgré un formidable combat en finale du Masters Next Gen, samedi à Djeddah, le Français s’est incliné en cinq manches face à Hamad Medjedovic (3-4, 4-1, 4-2, 3-4, 4-1) et est passé à côté d’un titre qui commence à compter chez les jeunes. Le Français a quand même posé les bases d’une potentielle belle saison 2024 en Arabie Saoudite.

Fils survit à deux balles de match et chauffe le public

Arthur Fils ne sera pas le premier Français à décrocher le Masters Next Gen. Du moins pas cette année. Le nouveau protégé de Sébastien Grosjean et Sergi Bruguera a buté sur la dernière marche samedi en finale à Jeddah (Arabie Saoudite). Il a fini par céder en cinq sets (3-4, 4-1, 4-2, 3-4, 4-1) et 2h11 de jeu face au puissant Serbe Hamad Medjedovic, 110e joueur mondial, dans une partie au cours de laquelle il n'a jamais réussi à donner sa pleine mesure.
Une finale n'est jamais un match comme les autres. Arthur Fils le sait pour en avoir gagné une (à Lyon) et perdu une autre (à Anvers) cette saison sur le circuit. Cette expérience n'a pas suffi pour lui permettre d'évacuer la tension ce samedi dans une finale qu'il abordait dans la peau du favori, devançant largement son adversaire au classement. Mais l'honnêteté commande de reconnaître que Medjedovic a un potentiel bien supérieur à son rang actuel dans la hiérarchie ATP et, à l'image de sa semaine en Arabie Saoudite, il l'a encore prouvé.
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Un jeu de feu et Medjedovic flambe : la fin du 3e set en vidéo

La tension n'a jamais quitté le bras de Fils

Car contrairement à Fils qui ne s'est jamais vraiment débarrassé de son stress initial, le Serbe a progressivement trouvé son rythme de croisière dans le sillage d'une première balle létale – 19 aces, 76 % servies et 88 % de points gagnés derrière soit 8 perdus en tout et pour tout. Pourtant, le gain du premier tie-break 8 points à 6, alors que Medjedovic avait manqué deux balles de set, aurait pu aider le Français à prendre son envol. Il n'en a rien été et ce fut donc plutôt l'inverse.
Il faut dire que le Serbe ne l'a pas aidé à trouver son rythme, à cause de son efficacité au service certes, mais aussi grâce à une pause aux toilettes qui s'est éternisée à la fin du premier set. Medjedovic a bien utilisé la règle et Fils n'a pas su entretenir son début de dynamique. Résultat : un break concédé d'entrée de deuxième acte qui a immédiatement relancé son adversaire. Mis en confiance, l'élève de Viktor Troicki a récité son tennis pour remettre les compteurs à zéro et prendre clairement l'avantage deux sets à un. La lourdeur phénoménale de ses frappes en coup droit mais aussi en revers ont assommé Fils quand ses services ne suffisaient pas.
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L'énorme craquage : Fils prend un point de pénalité et perd les pédales

Medjedovic impressionnant et... plus malin

Le Français a eu toutefois le mérite de se rebeller dans le quatrième acte. S'il n'a jamais trouvé la clé de l'engagement adverse, il s'est au moins procuré des occasions dans cette manche. Et dans le tie-break, il a eu, comme lors du premier set, les nerfs les plus solides. Medjedovic a ainsi gâché deux balles de match, son bras tremblant en revers, avant que Fils n'arrache la mise in extremis 11 points à 9. On pouvait alors se dire que le plus dur était peut-être fait pour lui, d'autant que son rival ne cachait pas sa nervosité.
Mais le scénario du deuxième set s'est reproduit : Medjedovic a pris une tout aussi longue pause pour reprendre ses esprits (8 minutes) et faire cogiter Fils, resté sur le court. Et le Français s'est à nouveau fait surprendre d'entrée de 5e set, incapable de poursuivre sur sa lancée du quatrième. Si la pertinence de si longues interruptions dans un format aussi court pose question, cela ne constitue pas pour autant une excuse pour Fils qui n'a jamais pu s'exprimer comme il l'aurait voulu sur le court. Le jeu de son adversaire en a été la cause, de même qu'une incapacité à gérer ses émotions comme le point de pénalité concédé en fin de match l'a montré. Fils pourra donc nourrir des regrets, mais à son âge, il apprend encore. Ce match l'aidera peut-être pour entamer au mieux 2024.
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