Mes parents m'ont étouffée

Arantxa Sanchez sort de son silence. L'ex-N.1 mondiale espagnole est revenue sur les lourdes accusations concernant ses parents, ce mardi à l'occasion de la présentation à Barcelone de son livre "Vamos! Memorias de una lucha, una vida y una mujer" (Allez! Mémoires d'un combat, d'une vie et d'une femme), publiée la semaine dernière. Entourée par une centaine de journalistes, dont de nombreux représentants de la presse people, l'ancienne joueuse s'est contentée de lire un communiqué, sans accepter des questions de la part de la presse.

Dans cette autobiographie où elle a dévoilé ses problèmes familiaux, Sanchez règle ses comptes avec ses parents, les accusant de l'avoir "étouffée" et empêchée de s'épanouir sur un plan personnel durant sa carrière et de l'avoir "laissée sans rien". Visiblement tendue, la championne espagnole a affirmé que cette action était d' "une nécessité vitale", "parce que je ne pouvais pas continuer à cacher une relation inexistante".

Devenue récemment capitaine de la sélection espagnole féminine de Fed Cup, elle a affirmé que ses parents ont "exercé un contrôle et une protection" sur elle, et de l'avoir "étouffée dans les moments les plus cruciaux" de sa vie, après avoir précisé qu'elle n'était pas "ingrate" envers sa famille. "Je suis endettée auprès du ministère des Finances et mes biens sont nettement inférieurs à ceux de mon frère Javier, qui a pourtant gagné beaucoup moins (de tournois) que moi tout au long de sa carrière. Dois-je accepter cet abus et me taire? Je ne vais pas le faire", écrit notamment Sanchez.

De son côté, la mère de l'ancienne joueuse, Marisa, a réagi la semaine dernière dans un communiqué, niant formellement avoir profité des gains de sa fille. "Nous lirons son livre avec attention. Puis ce sera le moment pour moi  et également au nom d'Emilio, mon mari et pour nos avocats de répondre amplement aux fausses accusations formulées à notre égard. Et il apparaîtra clairement que nous n'avons pas profité d'Arantxa et qu'elle n'est évidemment pas ruinée". Nul doute que cette histoire fera encore couler beaucoup d'encre.