ATP Rotterdam - Auger-Aliassime élimine Barrère au 2e tour et défiera Medvedev en quart de finale

Terminus pour les Bleus à Rotterdam. Après la journée noire de mercredi qui avait vu les éliminations des quatre Français en lice (Richard Gasquet, Constant Lestienne, Benjamin Bonzi et Quentin Halys), Grégoire Barrère n'a pas pu faire mieux jeudi. Il faut dire que le dernier représentant tricolore dans l'ATP 500 néerlandais n'était pas favori face au tenant du titre et tête de série 3 Félix Auger-Aliassime. Et le Canadien a assumé son rang pour l'emporter en deux manches (6-4, 6-3) et 1h23 de jeu au 2e tour. Un choc alléchant l'attend en quart de finale face à Daniil Medvedev qui a sèchement dominé Botic van de Zandschulp (6-2, 6-2) dans la foulée.

Si le résultat et la défaite de Barrère sont logiques, le Français a donné une réplique intéressante au Canadien. En cadence du fond du court, il a plutôt rivalisé, au point de débreaker alors qu'Auger-Aliassime servait pour le premier set à 5-3. Malheureusement pour le Français, il a cédé à son tour son engagement dans la foulée et la manche par la même occasion.

Pas vraiment dominateur à l'échange mais solide, "F2A" a aussi fait preuve d'une belle lucidité tactique en utilisant assez régulièrement le slice côté revers - ce qui n'est pas dans ses habitudes - pour casser un rythme qui convenait à Barrère. Ce soupçon de variété et une bonne efficacité derrière sa seconde balle (63 % de points gagnés et 78 % derrière sa première) lui ont permis de se mettre à l'abri dans le second acte et de faire la différence au moment idéal à 4-3, pour conclure dans la foulée. En forme ces dernières semaines, Barrère pourra malgré tout se servir des belles séquences vues dans cette partie pour entretenir sa dynamique.

Au tour suivant, le tenant du titre passera un gros test. Auger-Aliassime affrontera ainsi Daniil Medvedev qui n'a laissé que quatre jeux (6-2, 6-2) à Botic van de Zandschulp qui n'a pas su utiliser le soutien du public néerlandais pour se transcender. Le Russe a eu besoin de moins d'une heure et demie, lui aussi, pour plier l'affaire (1h26 précisément).

D'entrée, Medvedev a pris le contrôle de la partie grâce à un break réussi à sa quatrième occasion (3-0). Sa régularité à l'échange et sa capacité à ne pas faire de fautes ont vite frustré son adversaire qui a commis pas moins de 37 fautes directes (dont 22 dans le seul premier set !). Dans ces conditions, le Néerlandais ne pouvait pas espérer grand-chose, d'autant que le Russe a sauvé les 6 balles de break auxquelles il a été confronté et il s'est emparé à nouveau du service adverse d'emblée dans le second acte. Si quelques scories sont encore perceptibles dans son tennis avec un manque parfois de longueur de balle, Medvedev semble monter en puissance. Ce quart de finale à venir vendredi sent donc la poudre.