ATP Rosmalen : Adrian Mannarino renverse Daniil Medvedev au 2e tour (4-6, 6-4, 6-3)

C'est plutôt rare en ce moment, alors il aurait tort de ne pas savourer. Après un Roland-Garros difficile pour le clan tricolore (aucun n'ayant franchi le 2e tour), Adrian Mannarino sonne la révolte sur gazon. Le gaucher, qui s'épanouit plus sur cette surface que sur toute autre, s'est offert le scalp jeudi de Daniil Medvedev qui faisait son entrée en lice au 2e tour du tournoi ATP 250 de 's-Hertogenbosch. Tête de série numéro 1, le Russe s'est fait surprendre en trois sets (4-6, 6-4, 6-2) et 1h59 de jeu précisément, malgré un bon départ. Le Français défiera Milos Raonic ou Jordan Thompson en quart de finale.

Si Daniil Medvedev comptait rebondir en changeant de surface, c'est raté. Du moins pour le moment. Sorti d'entrée à la surprise générale sur la terre battue de Roland-Garros, le Russe a connu le même sort sur l'herbe néerlandaise. Après avoir semblé en contrôle - il menait 6-4, 4-4, il a progressivement vu la partie lui échapper, gêné par les trajectoires croisées rasantes de son adversaire et renouant avec ses vieux démons.

Revenu à hauteur une manche partout en breakant le Russe à 5-4 sur un échange fou au filet, Mannarino a continué sur sa lancée dans le troisième acte, prenant plus d'initiatives que son rival. Ce dernier a complètement vrillé après avoir cédé son service (4-6, 6-4, 3-1) et concédé un point de pénalité pour un second "warning" consécutif à un jet de raquette. Au changement de côté suivant, Medvedev s'en est d'ailleurs pris vertement à l'arbitre qu'il a jugé "pathétique et terrible" car incapable de juger une balle proche de lui sur laquelle le "hawk-eye" n'a pas fonctionné.

Mannarino, lui, est resté dans sa bulle, jouant avec beaucoup de longueur et en exploitant bien les secondes adverses. Il s'est même permis de conclure par un 5e et dernier break la partie, s'adjugeant sa quatrième victoire en six confrontations contre le numéro 3 mondial - la plus belle de sa carrière en termes de classement - qui avait néanmoins gagné les deux dernières. Déjà en verve au 1er tour contre son compatriote Arthur Fils, Mannarino a décidé autant la main verte qu'il déteste l'ocre.