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ATP Halle | Malgré le poids du costume de numéro 1 mondial, Jannik Sinner est prêt à le porter

Maxime Battistella

Mis à jour 20/06/2024 à 12:29 GMT+2

Face à Fabian Marozsan jeudi au 2e tour à Halle, Jannik Sinner étrennera son statut de numéro 1 mondial pour la deuxième fois en compétition. Vainqueur difficile de Tallon Griekspoor au 1er tour, l'Italien a peut-être senti le poids sur ses épaules de cette responsabilité. Reste que sa belle réaction tend à monter que Sinner a la maturité pour l'assumer.

Sinner n°1 sous pression ? "Il a une volonté évidente de montrer à Alcaraz qu'il est meilleur"

Ses premiers pas sur gazon ont été hésitants. Contrairement à Carlos Alcaraz au taquet dès les premiers jeux du côté du Queen's, Jannik Sinner a d'abord souffert lors de son 1er tour à Halle pour finalement prendre ses marques et dérouler. Il faut dire que ce n'était pas un début de tournoi comme un autre. Pour la première fois, il disputait un match en tant que numéro 1 mondial. Qui plus est premier Italien à y parvenir, il était immanquablement soumis au poids des attentes, aux siennes avant tout.
Sinner n'est pas vraiment du genre à fanfaronner. Le danger qui pourrait le guetter, vu son caractère et sa discrétion, serait même plutôt inverse. Et s'il était soudain saisi du syndrome de l'imposteur ? Face à Tallon Griekspoor, il n'a d'abord pas semblé dans son assiette, mais était-ce vraiment dû à ce nouveau statut ? Ce serait sans doute faire de la psychologie de comptoir, car une autre donnée a pesé au moins aussi lourd : il s'agissait de son premier match sur gazon, l'appréhension d'éventuelles chutes et dérapages incontrôlés, surtout avec une hanche sensible ces dernier temps, a dû jour. Il lui fallait donc le temps de s'acclimater.

Son plongeon l'a libéré

"Dans le premier set, je menais 5-1 dans le tie-break mais il joue bien sur les surfaces rapides et il m'a surpassé. Dans le second, j'étais à 0/40 sur mon service, et à partir de là, j'ai essayé de retrouver ma confiance et je pense avoir montré du bon tennis. Sur le point du break, je courais vers la gauche, j'ai vu que la bande avait changé la trajectoire de la balle, et je ne suis même pas sûr de comment j'y suis arrivé, mais je l'ai fait avec un joli plongeon. Ce point m'a donné la confiance dont j'avais besoin", a-t-il ainsi déclaré en conférence de presse.
Au contraire, Sinner semble donc avoir embrassé ce nouveau statut. Car au moment le plus critique, loin de s'effondrer, il a trouvé les ressources en lui et s'est appuyé sur toutes les certitudes emmagasinées ces derniers mois pour se tirer du piège qui lui était tendu. Comme s'il pouvait convoquer la confiance inhérente à tous ses récents accomplissements à l'envi et changer de braquet pour laisser sur place son adversaire. Voilà des éléments caractéristiques d'un numéro 1 mondial qui sait qu'il est à sa place.
"C'est un super accomplissement mais je pense toujours à la manière dont je peux progresser, a-t-il insisté. Ce tournoi a cru en moi, je me souviens d'y avoir joué les qualifications il y a cinq ans alors que je n'étais qu'un gamin (il n'avait que 17 ans et avait perdu contre Joao Sousa, alors 71e mondial, en trois sets, NDLR). Je suis heureux d'être de retour sur le gazon, de bien me sentir, sans douleur."
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Les quatre fers en l'air : le plongeon gagnant de Sinner

Assez d'expérience pour durer

Sinner n'a donc pas la mémoire courte. Et s'il reste jeune, il a déjà bien roulé sa bosse sur le circuit à 22 ans. Après s'être révélé aux yeux du monde à 19 printemps en atteignant les quarts de finale à Roland-Garros à l'automne 2020, il a connu une progression régulière et a franchi logiquement les caps les uns après les autres. Il a finalement beaucoup plus d'expérience au moment de son accession au trône que Carlos Alcaraz n'en avait quand il y est parvenu après avoir gagné l'US Open 2022.
Contrairement à Sinner, le Murcien avait d'ailleurs perdu son premier match en tant que numéro 1 face à Félix Auger-Aliassime en Coupe Davis, payant cher un manque de récupération. Et malgré cela, il avait passé 20 semaines d'affilée sur le trône et en compte même 36 jusqu'ici. L'Italien a largement les épaules pour faire au moins aussi bien. Sa meilleure assurance pour y parvenir ? Son état d'esprit. Car pour lui, être numéro 1 n'est pas une fin en soi. Il s'agit bien de devenir le meilleur joueur possible et le prochain match est toujours le plus important. Fabian Marozsan, qui l'attend au 2e tour à Halle, n'a qu'à bien se tenir.
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