Alexander Bublik sur Arthur Fils : "Je suis content de le battre en finale avant qu'il ne devienne 'the next big thing'"

Il était encore inconnu, voilà un an, en dehors du Top 250. A voir Ben Shelton lui écrire des messages par caméras interposées, à écouter le public d'Anvers rugir sur ses points épiques et à voir Alexander Bublik le féliciter après leur combat final, Arthur Fils s'est d'ores et déjà fait une place à part sur le circuit. Ce dimanche, le gamin de 19 ans a encore été bluffant de courage et de personnalité mais a péché, notamment en revers, pour espérer remporter son deuxième titre en carrière, à Anvers.

En face, Alexander Bublik était trop costaud, trop solide, trop efficace au service pour que le Français n'y croie réellement (6-4, 6-4). Mais le Kazakh semblait séduit, lui aussi, par les promesses dessinées par Fils cette semaine. Leur accolade au filet après le match trahissait déjà une vraie entente entre les deux et un réel intérêt du 30e mondial pour son jeune adversaire.

Au moment de prendre la parole pour revenir sur son sacre, Bublik a fait sourire le public belge. "Je suis content de le battre en finale avant qu'il ne devienne 'the next big thing', a-t-il expliqué avant de s'adresser à sa victime du jour. La seule manière d'être sûr de gagner contre toi, c'était de servir des aces. Je l'ai très bien fait aujourd'hui. Tu es si jeune mais tu bosses déjà beaucoup, je te souhaite le meilleur. Je me doute que ce n’est pas simple aujourd'hui mais sache que j'en ai perdu des finales, 7 au total. Donc je te souhaite encore beaucoup de finales à toi et ton équipe."

C'est avec un grand sourire que Fils a reçu ses mots. Avant l'aisance de Bublik au micro, le Français aussi avait été séduisant. Et déterminé, trait de personnalité qui le caractérise : "Bon, ça a été une bonne semaine pour moi, merci au public de m'avoir poussé comme ça, avait-il expliqué. On n'a pas la finale mais la prochaine sera la bonne. Je reviendrai l'année prochaine ici pour remporter le titre, j'espère."

D'ici là, il aura encore des étapes à franchir. Mais son objectif se rapproche : s'il est toujours 38e mondial à l'issue de sa semaine belge, Fils s'est rapproché de statut de tête de série pour Melbourne. Désormais, il pointe à 137 unités de Tomás Martín Etcheverry qui occupe le fauteuil de 32e mondial. Le tirage au sort à Vienne, la semaine prochaine (à suivre sur Eurosport), lui a réservé une entrée en matière piégeuse : Daniil Medvedev. Le Russe ne pourra pas prétendre qu'il ne connait pas le gamin. Sur le circuit, désormais, plus personne ne peut sortir cette excuse-là.