6-1 : Ronnie O'Sullivan tout de suite dans le rythme au Masters

A 47 ans, la légende vivante du snooker vit plus que jamais pour les grands rendez-vous et les titres majeurs. S'il peut se montrer parfois inconstant cette saison, Ronnie O'Sullivan a donc forcément coché sur son calendrier cette semaine à l'Alexandra Palace de Londres, où se tient la 49e édition du Masters, un des trois tournois de la Triple Couronne, l'équivalent du Grand Chelem en tennis. Visiblement, le "Rocket" est dans de bonnes dispositions : lundi, il a très nettement dominé Luca Brecel, 10e mondial (6-1).

Au lendemain des éliminations de Neil Robertson, le tenant du titre, et Mark Selby, quadruple champion du monde, O'Sullivan était pourtant sans doute sur ses gardes, mais ce fut du grand Ronnie ce lundi. Ce huitième de finale (les 16 premiers du classement mondial sont qualifiés pour le Masters, NDLR) a offert deux visages, un avant la coupure mid-session, un autre après.

Même si Ronnie O'Sullivan a constamment contrôlé le score pour mener notamment 3-0, les premières frames ont offert un vrai duel et le Belge pourra nourrir des regrets sur les deuxième et troisième manches, qu'il aurait tout à fait pu remporter. Mais avec à chaque fois LA faute qui tombe au pire moment, Luca Brecel a ouvert la porte à son illustre adversaire, ce qui n'est jamais une bonne idée. Pourtant, en revenant à 3-1 juste avant la pause via un century, il avait relancé l'intérêt de ce duel.

Mais au retour de ce break, O'Sullivan a tout de suite remis la tête de son adversaire sous la ligne de flottaison avec un superbe century à hauteur de 134. Puis, lors de la frame suivante, l'Anglais, profitant d'une nouvelle erreur de Brecel, a enquillé un century supplémentaire, de 104 cette fois. Septuple vainqueur du Masters, le "Rocket" totalise donc désormais 82 centuries (break d'au moins 100 points) dans le tournoi. Le deuxième dans cette liste, Stephen Hendry, lauréat à quatre reprises du Masters, n'en totalise "que" 46. C'est dire.

Mené 5-1, Luca Brecel avait sans doute compris que ce ne serait pas son jour. Il n'a même pas eu le temps de croire à un éventuel comeback miraculeux puisque Ronnie O'Sullivan a conclu dès la manche suivante. La star a minimisé sa propre performance soulignant les difficultés de son jeune rival à trouver son rythme lundi, mais a confirmé son plaisir d'être de retour à l'Alexandra Palace, peut-être la salle la plus chaude du calendrier : "C'est évidemment une sensation incroyable quand tu as 2000 personnes qui t'acclament et attendent que tu joues bien. A mon âge, à ce stade de ma carrière, j'essaie de profiter de chaque moment."