Madonna di Campiglio - Lucas Braathen meilleur temps de la 1ère manche du slalom, Noël et Pinturault en retrait

En ce moment, le boss du slalom est Norvégien et il s’appelle Lucas Braathen. Déjà vainqueur à Val d’Isère il y a dix jours, également victorieux du géant d’Alta Badia dimanche, l’Osloïte était seul au monde à l’occasion de la première manche du slalom nocturne de Madonna di Campiglio. Parti avec le dossard 5 sur une piste assez exceptionnelle, Braathen a signé le meilleur chrono en devançant le Suisse Loic Meillard (+ 0’’42) et l’Allemand Linus Strasser (+ 0’’50). Si les écarts restent ténus dans la course au podium, les Français ont souffert et seuls Clément Noël (15e) et Alexis Pinturault (21e) se sont qualifiés.

Une manche de patron. Dossard rouge de leader de la spécialité sur le dos, Lucas Braathen a donné la leçon à Madonna. Sur une neige agressive, parfaitement préparée par les organisateurs et qui a très bien tenu au fil des dossards, le Norvégien a fait la différence sur le haut, en mettant beaucoup de hauteur et de l'engagement, et surtout dans la transition avant le mur, où sa dissociation entre le haut et le bas du corps a fait des merveilles. A l’arrivée, il a signé première place avec une marge relativement conséquente, avec plus de quatre dixièmes d’avance sur Loïc Meillard.

Sur le tracé du coach autrichien qui a souri à ses protégés - Fabio Gstrein est 6e avec son dossard 26, 4 dans le top 10 -, ça a en revanche été bien compliqué pour les Français. Un an après sa sortie de piste à une porte de l’arrivée de la seconde manche, alors qu’il était en train d’exploser la concurrence, Clément Noël était loin de la confiance qui l’animait alors.

Très prudent, emprunté, clairement sur la retenue, le Vosgien est allé en bas cette fois mais n’a pu faire mieux que 15e, même si son retard (+ 1’’17) lui laisse un espoir de podium. Bien plus engagé, Alexis Pinturault a lui payé cher sa grosse faute dans le mur et a fini encore plus loin (21e, + 1’’52). Les autres Français ont raté la qualification, Paco Rassat (33e) et Victor Muffat-Jeandet (34e) finissant à moins de trois dixièmes de la 30e place. Mais du mauvais côté.