Bormio - Un top 10 mais de la déception pour Alexis Pinturault : "Je fais d'énormes fautes"

C’est aussi ça être un champion. Beaucoup de skieurs à la place d’Alexis Pinturault seraient bien heureux de réussir un top 10 en Coupe du monde, encore plus un géantiste (ce qu’est le Français avant tout) sur une discipline de vitesse. Encore plus à Bormio, sur la Stelvio, une des pistes les plus exigeantes de l’hiver. Mais le skieur de Courchevel l’est encore plus avec lui-même et sa 9e place vendredi, très loin de Marco Odermatt (+ 1’’83) et à une demi-seconde du podium, lui laissait un goût amer.

"En Super-G, je n’ai pas tout à fait les mêmes attentes qu’en descente, expliquait Pinturault Non, en Super-G, on ne peut pas dire que ce soit un bon résultat". Mais, plus que le résultat en lui-même, c’est la manière qui frustre le doublé médaillé de bronze mondial dans la discipline. "Il y a des bonnes sections mais je fais aussi d’énormes fautes, des fautes en plus à des endroits qui me coûtent très cher, analyse le Français. Je me suis beaucoup retrouvé à revenir très fort sur la porte, au point d’être tout proche d’enfourcher. Ça m’a fait perdre pas mal de temps, je pense que c’est ce qui m’a fait défaut aujourd’hui".

Mais le plus frustrant, c’est que c’est un problème qui ne date pas de Bormio. "C’est un peu à l’image de tout le début de saison, il y a des bonnes sections mais toujours des grosses fautes aussi, ou alors il y a une bonne manche et l’autre qui l’est moins, regrette Pinturault. Je fais trop de fautes de manière générale ! Ça manque clairement de régularité, je n’arrive pas encore à imbriquer tout ça. C’est clairement ce qui me fait défaut. Je ne peux pas dire que mon début de saison soit tout rose".

Pas encore monté sur le podium cet hiver, lui qui a déjà vécu une saison compliquée l’an passé, Alexis Pinturault compte bien profiter des fêtes pour se remettre la tête à l’endroit avec les festivités de janvier. "On va prendre un peu de repos, évidemment, mais on va vite reprendre l'entraînement ensuite en vue du mois de janvier, qui est toujours un mois relativement important et qui lance sur le reste de la saison, explique le Français. Il reste une dizaine de jours d’ici Adelboden et je pense que ça va être important de trouver le bon rythme en géant d’ici-là. Il faut que je trouve les bonnes solutions". Et nul doute qu’il va les trouver.