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Top 14 | Demi-finales | Toulouse, l'exigence comme principe de précaution

Laurent Vergne

Mis à jour 21/06/2024 à 13:19 GMT+2

Après son sacre européen, Toulouse aborde la dernière ligne droite du Top 14 avec une énorme étiquette de favori. Mais le Stade, qui affronte La Rochelle ce vendredi (20h45) en demi-finale dans un remake de la finale 2023, se tient toujours sur ses gardes. Le meilleur moyen de ne pas tomber de haut, c'est de garder les pieds sur terre.

Antoine Dupont (Toulouse)

Crédit: Getty Images

Toujours motivés, jamais rassasiés. Toulouse n'est jamais lassé de gagner. Le géant du rugby français n'est plus qu'à deux marches d'un nouveau doublé phénoménal, comme en 2021. Déjà sacrés champions d'Europe le mois dernier, les hommes d'Ugo Mola ont posé la première pierre. Après avoir fini en tête de la saison régulière du Top 14, ils affrontent La Rochelle en demi-finale, vendredi, à Bordeaux.
"Toujours, quand les phases finales arrivent, il y a ce parfum, une saveur, une excitation particulière, a souligné jeudi en conférence de presse le demi de mêlée et star incontournable du champion de France en titre, Antoine Dupont. On a déjà bien entamé la route des phases finales avec la Coupe d'Europe mais c'est une autre compétition. On s'y est replongé, depuis, il y a une certaine fraîcheur physique et mentale. Avec beaucoup d'envie et d'excitation."
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Mourad de Toulon : "Ce n'est plus Antoine Dupont, c'est Antoine Du Viaduc"

Niveau de vigilance

La force de l'habitude est telle ici que le 23e Bouclier de Brennus semble attendre Toulouse de façon presque inéluctable. Vendredi, les Rouge et Noir partent favoris contre les Rochelais, qu'ils avaient battu sans vraiment les dominer, bien au contraire, lors de la finale 2023 au Stade de France. Puis les Maritimes leur réussissent bien ces dernières années. Alors, sans parler de formalité, voir Toulouse tomber à Bordeaux contre le Stade venu de La Rochelle aurait quelque chose de saugrenu. C'est là que, spontanément, le staff haut-garonnais fait sonner l'alerte.
"C'est notre sixième match de phases finales contre La Rochelle, on en a gagné cinq, ça ne nous garantit pas de gagner le sixième et on se rapproche un peu plus vite de la prochaine défaite, prévient Ugo Mola. La seule chose qui motive les garçons, le staff, le club, ce n'est pas de jouer contre une rivalité particulière, de se chercher un ennemi suprême, c'est de continuer à avancer et de gagner des titres parce que cette génération-là, n'en déplaise à certains, elle va gagner des titres, encore".
La confiance est là, réelle, et il est difficile de ne pas la trouver légitime. Mais elle n'empêche pas, non pas la prudence, mais la vigilance. Celle qui pousse à constamment se remettre en question. "Ce qui m'intéresse, poursuit Mola, c'est qu'on ne baisse pas ce niveau de vigilance. L'invulnérabilité que l'on peut avoir par moments, elle n'a de sens que tant qu'on continue à travailler et qu'on continue à se nourrir et à se régénérer. Si on pense que l'on est invulnérables, c'est le début de la fin et très certainement cela nous dirigera vers un échec".
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Ugo Mola (Stade toulousain) avant le quart de finale de Champions Cup face aux Sharks, samedi 8 avril 2023.

Crédit: Getty Images

Il faut toujours se remettre en question
Antoine Dupont, lui, insiste sur un point particulier : l'intensité et l'engagement physique. Une vérité dans l'absolu pour le demi de mêlée des Bleus, mais encore plus marquée face aux Rochelais. "On le sait, à chaque fois qu'on joue La Rochelle, ce sera un très gros combat physique, insiste-t-il. Les 'gros' sont prévenus. La dernière finale, même si on a gagné, on a été en difficulté sur la conquête et l'engagement physique. Ils ont des joueurs de très grandes qualités dans ces secteurs-là. Si on ne rivalise pas sur le défi physique, on ne pourra pas jouer notre rugby derrière. On est prévenus, eux aussi."
A Toulouse, on ne se cache pas. "Être favori, c'est un statut qu'on connaît, on a su l'appréhender", estime encore Dupont. Mais lui aussi appuie sur l'indispensable nécessité de rester à l'affût, comme un félin. Ses mots épousent largement ceux de son entraîneur : "Il faut toujours se remettre en question, garder un seuil de vigilance élevé. Si on pense que ça va le faire tout seul, jusqu'à la finale, parce qu'on fait une bonne saison, c'est là où on se trompe. Ugo est là pour nous le répéter au quotidien. Même quand ça va bien, il nous dit que ça ne va pas trop..." Le message est passé. Et il a été compris.
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