Top 14 - Demi-finale | L'UBB résiste au Stade Français et rejoint Toulouse en finale

Dominateur, sans être tueur. L’UBB a surclassé, à domicile, samedi soir, le Stade Français (20-22) pour rejoindre Toulouse en finale du Top 14. Une première dans l’histoire du club Bordelais qui aura eu besoin d’une mi-temps pour prendre le large, avant de gérer son avance dans un second temps, jusqu’à trembler dans les derniers instants.

80e minute passée depuis près de cinq minutes, le Matmut Atlantique s’est tu. Le souffle coupé par un essai de Lucas Peyresplanches. Après plusieurs minutes en apnée, l’UBB n’était qu’à une transformation adverse de devoir jouer des prolongations. Mais la malchance, ou maladresse, de Joris Segonds a plus que redonné de la voix aux supporters Bordelais. Ce sont des milliers de cordes vocales qui ont explosé. Au bout d’une demi-finale plaisante, Bordeaux tient sa première finale de Top 14 !

Une qualification méritée face à des Franciliens présents seulement en fin de mi-temps. D’abord lors de la première, avec un essai de Briatte (31e) qui a montré aux Parisiens qu’ils étaient capables de faire mieux que défendre. Mais face à la défense solidaire des coéquipiers de Maxime Lucu, rien à faire. En seconde, bis repetita. Absents pendant près de 30 minutes, ils n’ont fait que dominer la fin de rencontre. Trop tard.

Cette demi-finale, la quatrième de suite perdue par Paris, les joueurs de Karim Ghezal l’ont démarée trop tard. Malgré une pénalité dès la 6e minute, les dégâts infligés par les Bordelais étaient trop lourds pour revenir. Une première demi-heure passée à multiplier les erreurs, les fautes et à concéder. Deux essais de Lamothe (17e, 21e) en deux touches à gauche près de l’en-but, et déjà un retard de 14 points.

L’histoire retiendra surtout les deux poteaux d’un Segonds qui n’est pas parvenu à offrir une finale de Top 14 à son futur ex-club. Scénario cruel mais logique. Pour Bordeaux, la tâche s’annonce immense vendredi prochain contre un Stade Toulousain logiquement favori à sa propre succession.

D’autant que, malgré plus de repos que le Stade Français, les Bordelais ont montré tout autant de fatigue en fin de rencontre. Mais poussés par leur public, les joueurs ont presque oublié ce détail qui n’en sera pas un à Marseille. Rendez-vous dans six jours. Un exploit à clé.