Stade Rochelais - Stade Toulousain en demi-finale du Top 14 : Oubliez cette histoire de kryptonite

ParSimon Farvacque

Mis à jour 21/06/2024 à 19:30 GMT+2

Le Stade Rochelais va tenter d'enfin écarter Toulouse de sa route, vendredi en demi-finale du Top 14 à Bordeaux (20h15). Mais la saison des deux équipes suggère un écart de niveau indépendant de l'ascendant toulousain. Pour Grégory Alldritt et les siens, il est question d'être à la hauteur de l'événement, avant de penser à rompre l'étreinte de la Ville Rose. Leur dynamique est un motif d'espoir.

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De quoi désorienter les joueurs de shi-fu-mi. Pendant quelques saisons, la triade Toulouse - Leinster - La Rochelle a pris des airs de pierre-feuille-ciseaux lors des rencontres dites "couperet". Il fallait dégainer le club rochelais pour évincer la province irlandaise, elle-même bête noire de Toulousains martyrisant les Maritimes. Mais cette année, les règles ont changé.

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Leinster a écrasé La Rochelle en quart de Champions Cup (40-13) avant de ployer devant la Ville Rose, à l'issue d'une finale épique (31-22 après prolongation). De quoi se dire, côté rochelais, que l'heure de vaincre le signe indien a sonné, à l'aube d'un sixième match à élimination direct en cinq ans face à un Stade Toulousain qui en est toujours sorti gagnant.

Top 14

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il y a 4 heures

2019 - Demi-finale du Top 14 : 20-6 pour Toulouse
2021 - Finale de Champions Cup : 22-17 pour Toulouse
2021 - Finale du Top 14 : 18-8 pour Toulouse
2022 - Barrage de Top 14 : 33-28 pour Toulouse
2023 - Finale du Top 14 : 29-26 pour Toulouse

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La Rochelle a ramé jusqu'en demie

L'ennui, pour les joueurs de Ronan O'Gara, est que cette histoire de kryptonite triangulaire comporte un prérequis : concerner trois équipes d'un niveau peu ou prou similaire. Or, outre la raclée subie en Champions Cup, La Rochelle a dû attendre la dernière journée pour composter son ticket pour la phase finale du Top 14, via les barrages, quand Toulouse préparait déjà sa demie.

D'un côté, les Toulousains ont mené leur barque paisiblement, profité avec parcimonie du génie d'Antoine Dupont, remis sur pied Romain Ntamack à temps pour le printemps et retrouvé leur place au pinacle du "Vieux Continent". De l'autre, les Rochelais ont traîné comme un boulet leur début de saison poussif, en cet opus 2023-2024 perturbé par la Coupe du monde.

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Gagner à Toulon… c'est normal

"On a été dans le dur pendant plusieurs mois, a admis O'Gara au micro de Canal Plus, samedi, après le succès des siens à Mayol (29-34). Mais on est toujours restés soudés. On est un groupe expérimenté. On est toujours présents dans le money time. Gagner à Toulon, certains pensent que c'est un exploit, mais pour moi c'est normal, parce que le club a changé de statut et d'ambition."

Le technicien irlandais insiste sur le "caractère" de sa troupe : "Mardi (11 juin), on n'était pas d'accord, j'ai pété un plomb. J'ai dit qu'on ne gagnerait pas à Toulon avec une attitude comme ça. Mercredi, jeudi et vendredi, les joueurs ont pris le contrôle." Et de lancer, avant de défier les Toulousains : "L'année dernière, on a été meilleurs qu'eux jusqu'à la 78e minute (et l'essai de Ntamack, ndlr)."

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La revanche, on s'en fout

Si le Stade Rochelais est bel et bien redevenu celui que l'on connaît – à savoir une référence internationale, deux Champions Cup à la clef – l'affrontement promet, ce vendredi à partir de 20h15 à Bordeaux. "La Rochelle monte en puissance et fait une fin de saison en boulet de canon", estime François Cros, en guise d'auto-avertissement avant cette demi-finale.

Eu égard au niveau des deux formations cette saison, cela peut ressembler à une formule de politesse. Mais l'hypothèse d'une machine maritime rodée à temps, autour de sa poutre Will Skelton, n'est pas à exclure. Et elle conditionne l'intérêt de ce match. "La revanche, on s'en fout. Elle est envers nous-mêmes, pas envers Toulouse", résume Grégory Alldritt.