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Finale du Top 14 entre Toulouse et l'UBB - Antoine Dupont, formidable routine avant le défi d'une vie et les JO de Paris

Simon Farvacque

Publié 26/06/2024 à 00:21 GMT+2

Le Stade Toulousain a atteint la finale de quatre des cinq dernières éditions du Top 14, en comptant celle qu'il va disputer vendredi au Vélodrome face à l'UBB. Antoine Dupont était de chaque XV de départ. Comme en Champions Cup, où il affiche aussi un 100% lors du dernier acte (titres en 2021 et 2024). Le demi de mêlée de 27 ans sait où il met les pieds… avant Paris 2024, et l'inconnue olympique.

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Vendredi, Antoine Dupont sera dans son élément. Le Stade Vélodrome ne lui rappellera certes pas que des bons souvenirs, puisque c'est à Marseille qu'il a été blessé au visage lors de la dernière Coupe du monde. Mais le fait de disputer une finale est, indépendamment du lieu, un cadre familier pour le numéro 9 toulousain, qui n'a jamais connu l'échec au plus haut niveau dans ce contexte : trois sur trois en Top 14 (2019, 2021, 2023) ; deux sur deux en Champions Cup (2021, 2024).
Dupont est l'un des quatre joueurs à avoir débuté les cinq matches en question (avec Cyril Baille, François Cros et Pita Ahki). Il est l'incarnation d'un Toulouse qui renoue avec son lustre, après une période creuse au cœur des années 2010. Ce que le club de la Ville rose n'a en revanche jamais perdu, c'est son aptitude à ne pas buter sur la dernière marche avec neuf victoires en neuf finales, depuis un échec face au Munster en 2008, "compensé" lors de la même saison par un titre hexagonal.
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"T'inquiète pas"

Chez Sud Radio, Yoann Huget dit avoir taquiné son ex-coéquipier, avant le triomphe épique des Haut-Garonnais face au Leinster : "J'ai envoyé un message à Antoine. Je lui ai dit : 'J'espère que vous n'allez pas être la première génération à perdre en finale' et il m'a répondu : 'T'inquiète pas' (sic)." Un mois plus tard, Dupont et les siens sont à nouveau sommés de pérenniser cet héritage, face à l'UBB, avec l'opportunité d'étreindre le bouclier de Brennus quatre fois en cinq ans (il fut non attribué en 2020).
Puis la star tricolore se tournera vers un dessein bien différent. Antoine Dupont va bientôt matérialiser ce qui rend son année 2024 si singulière, en tentant de décrocher l'or aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Rien à voir avec l'incroyable routine que représente sa kyrielle de succès en club, même si avec lui, "France 7" a déjà sacrément embelli son palmarès, l'ornant des tournois de Los Angeles et Madrid (qui plus est épreuve finale du circuit mondial), après quasiment deux décennies de disette.
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Bénéfique sur tous les plans... pour l'instant

Il n'est pas encore l'heure de dresser le bilan de son ambitieux double projet. Mais à l'aube de la dernière ligne droite, "tous les voyants sont au vert", comme l'a estimé Dupont au micro de Canal +, après la victoire de Toulouse en demie face à La Rochelle (39-23). Un match durant lequel il a joui de "beaucoup d'espaces autour des rucks", selon ses propres dires, balayant la perspective de se sentir étriqué dans la peau d'un quinziste, en comparaison avec la liberté que le rugby à sept peut offrir.
Dernier passeur lors des trois premiers essais de Toulouse, le demi de mêlée de 27 ans n'a pas réalisé une démonstration digne de sa finale de Champions Cup, où son aptitude à gratter des ballons et son goût accru pour le combat – fruit selon lui de son crochet par le Sevens – avaient fait merveille. Ce qui émane de son rendement est qu'il est au pire toujours aussi fort, dans sa discipline de prédilection, et au mieux encore meilleur. Reste à savoir quel rôle il parviendra à jouer dans un mois.
Il ne fait pas l'ombre d'un doute qu'il figurera dans la sélection, annoncée le 8 juillet, pour les JO de Paris 2024. Ses compères du 7 de France ont déjà débuté leur préparation. Quand il les rejoindra, en vue du tournoi (24-27 juillet) qui lancera l'événement au même titre que le football, Dupont, remplaçant de luxe à Madrid, sera dans la peau du "petit dernier", qu'il trouve rafraîchissante : "Ça m'a fait du bien d'écouter et de ne pas être celui qu'on écoute." Vendredi, il sera de ceux dont la voix porte.
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