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Demi-finale du Top 14 | Aucun débat sur l'apparat, entre l'UBB et le Stade Français

Simon Farvacque

Mis à jour 22/06/2024 à 20:48 GMT+2

Demi-finale indécise au programme, entre l'UBB et le Stade Français, samedi à Bordeaux (21h05). Les deux clubs ont achevé la phase régulière du Top 14 séparés d'un rang (respectivement 3e et 2e). Mais en termes d'éclat, dans le jeu, il n'y a pas photo. Les Bordelo-Béglais ont de quoi enflammer leur public, alors que le parti pris restrictif de Paris est assumé par le duo Ghezal-Labit.

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Deux fils rouges de la saison vont s'entrelacer, samedi à Bordeaux. L'excitante équipe de l'UBB y affronte un Stade Français redoutable d'efficacité. Depuis le début de l'exercice 2023-2024, la ligne de trois-quarts bordelo-béglaise suscite des fantasmes, et les matérialise en partie. Dans le même temps, la légitimité de Paris – en tant que leader puis finalement 2e du Top 14 – est régulièrement questionnée, au cœur d'une saison de Coupe du monde que certains cadors ont mal démarré.
Cette défiance résulte du style minimaliste des Parisiens. Le nombre de points inscrits par une équipe n'est pas un révélateur absolu de son degré de spectacularité, mais il peut en partie l'illustrer. En l'occurrence, alors que l'UBB (3e de la saison régulière) a marqué 26 unités de moyenne par match (3e meilleur ratio), le Stade Français a affiché la pire moyenne (20,7), à égalité avec Oyonnax, relégué en Pro D2. Et au niveau des essais ? Les hommes de Karim Ghezal sont seuls derniers.
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Vous préféreriez qu'on bataille pour le classement de la meilleure attaque ?
"Vous préféreriez qu'on bataille pour le classement de la meilleure attaque? Pour moi, c'est un faux débat", s'est défendu dans les colonnes de L'Equipe l'entraîneur parisien, membre du staff des Bleus jusqu'au dernier Mondial. "Bien entendu, on va faire évoluer le secteur offensif la saison prochaine", admet-il, à la tête de l'équipe qui fait le moins d'"offloads" du championnat, tout en précisant vouloir rester fidèle à un certain "ADN" : "Paris doit rester Paris. Il ne peut pas jouer comme Toulouse ni s'inspirer des autres."
A chacun sa philosophie. Recruter Damian Penaud (14 essais en Top 14 cette saison) traduit assez bien celle de Bordeaux-Bègles, résolument offensive, avec une tonne de joueurs pour l'appliquer avec célérité : Romain Buros, Nicolas Depoortere ou autre Louis Bielle-Biarrey. Une armada qui compile 148 franchissements en 26 journées. Seul Toulouse fait mieux (162) et le Stade Français "break" beaucoup moins souvent (92, 13e total). Sans compter l'aspect difficile à chiffrer de l'appétence pour la prise de risque.
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Une équipe plus photogénique... Et un cliché ?

Même en l'absence sur blessure de Matthieu Jalibert (suppléé par Mateo Garcia), la formation de Yannick Bru a ainsi tout ce qu'il faut pour briller "chez elle" (les deux demies se tiennent au Matmut Atlantique, et non à Chaban-Delmas). Mais l'UBB, demi-finaliste pour la quatrième fois de suite, vise une première finale de Top 14 et non la palme du clinquant. Briller ne sera pas le maître-mot, à partir de 21h05. Il faudra gagner, et à ce petit jeu, Laurent Labit est convaincu que son Stade Français est armé.
"Les domaines sur lesquels nous sommes forts sont ceux qui comptent en phase finale", assure le directeur du rugby du club parisien, dans le Midi Olympique. "Le Stade Toulousain est souvent cité, à juste titre, pour la qualité de son jeu offensif. Mais en phase finale, cette équipe gagne d'abord avec une conquête et une défense très fortes", prend-il en exemple.
Dans le camp d'en face, Buros n'a pas manqué de transmettre les lauriers à son pack, après le barrage victorieux face au Racing (31-17) : "Nos avants ont fait un très gros boulot. Ce sont eux qui ont gagné le match." Le refrain du rugby qui commence devant est vieux comme le monde. Caricatural ? Peut-être un peu, mais pas autant que l'opposition de style qui nous attend.
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