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Top 14 - "On m’a traité de raciste, de facho, de nazi…" : Mathieu Acebes dénonce la violence des réseaux sociaux

Anthony Tallieu

Publié 13/05/2023 à 12:23 GMT+2

Mathieu Acebes n’avait plus pris la parole publiquement depuis l’annonce de sa suspension de neuf semaines, consécutive à un mauvais geste à l’encontre de Jonathan Danty le 31 décembre dernier lors de Perpignan – La Rochelle. Dans une interview accordée au Midi Olympique, il raconte le déferlement de violence et de haine qu’il a subi sur les réseaux sociaux.

Mathieu Acebes avec l'USAP en septembre 2022.

Crédit: Getty Images

De retour sur les terrains depuis mi-avril, Mathieu Acebes ne s’était jusqu’alors pas encore présenté devant les médias, pas plus qu’il ne l’avait fait durant ses neuf semaines de suspension. Vendredi dans Midi Olympique, il est sorti de son silence et a vidé son sac. Sur son geste, d’abord, qui lui a valu cette longue absence. Un plongeon tête en avant sur le Rochelais Jonathan Danty, au sol : "J’étais à bout, je crois…j’ai craqué" explique-t-il brièvement.
Sur les jours qui ont suivi, ensuite, après ses excuses postées son compte Instagram et les doutes émis par Danty lui-même sur leur sincérité. Une polémique accompagnée d’attaques violentes : "J’ai mis un message sur les réseaux sociaux pour calmer un peu le torrent de colère qui s’était abattu et c’était une erreur : les gens se sont alors déchaînés davantage. C’était de la haine pure (…). On m’a traité de raciste, de facho, de nazi… On a insulté ma mère, ma grand-mère… On m’a dit qu’on m’attraperait dans une rue sombre et qu’on me fracasserait". Un déferlement nauséabond qu’il attribut aussi en partie à la frustration des adeptes déçus des paris sportifs.
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Mathieu Acebes face à Lyon

Crédit: Getty Images

J’ai aussi parfois eu l’impression d’être un assassin
Des agressions répétées qui touchent et blessent. "J’ai aussi parfois eu l’impression d’être un assassin, après ce geste, a encore regretté le joueur de l’USAP. J’ai été stupide mais je n’ai violé ni tué personne, que je sache". Un cri du cœur aux airs de libération pour ce pilier du vestiaire catalan, qui avoue penser sérieusement à se décharger de ses responsabilités de capitaine pour la dernière année de contrat qu'il lui reste dans les Pyrénées-Orientales.
Battus sur le fil à Lyon samedi (41-31), Acebes et ses partenaires de Perpignan comptent huit points de retard sur Pau, douzième, et plus que quatre d’avance sur Brive, dernier. Un maintien tout sauf assuré donc sur lequel l’ailier ou centre de l’USAP, libéré d’un poids, peut désormais se concentrer pleinement.
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