Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

XV de France : Les 4 enseignements après la victoire contre l’Écosse

Raphaël Brosse

Mis à jour 13/08/2023 à 22:02 GMT+2

Lancée dans la dernière ligne droite de la préparation pour sa Coupe du monde (8 septembre - 28 octobre), l’équipe de France - composée en grande partie de ses titulaires habituels - a pris le meilleur sur l’Écosse (30-27), samedi soir à Saint-Étienne. État d’esprit, niveau de forme physique, concurrence et liste des 33 : voici les principaux enseignements à retenir de cette rencontre.

Villière titulaire, Boudehent dans les 33 : ont-ils gagné leur place ?

Une quête de victoire toujours obsessionnelle

Comme leur nom l’indique, les matches de préparation servent avant tout à se préparer en amont d’une grande échéance. Le résultat, dès lors, est censé être secondaire. D’ailleurs, il n’y avait pas lieu de tirer la sonnette d’alarme à l’issue du revers concédé par un XV de France très remanié, le week-end dernier à Murrayfield (25-21), tant les joueurs alignés ce jour-là avaient envoyé des signaux intéressants. Il n’empêche, pour son retour dans l’Hexagone, avec quasiment tous ses titulaires habituels sur le pré, l’équipe de Fabien Galthié avait à cœur de l’emporter, samedi soir.
"Toute la semaine, on a répété que l’objectif était d’abord de gagner ce match. Là, c’est gagné, dans une ambiance folle qui plus est", s’est ainsi félicité Grégory Alldritt au micro de TF1. Suivant cette logique, et pour ne pas être décrochés au score après un début de partie compliqué, les Bleus ont choisi à deux reprises de prendre des points au pied au lieu de taper en touche. Et il n’était pas surprenant, non plus, de voir Thomas Ramos tenter - et réussir - l’ultime pénalité, à une minute de la sirène.

Une montée en puissance loin d’être terminée

Ce succès obtenu de haute lutte ne doit cependant pas tout éclipser, et notamment la prestation d’ensemble globalement poussive d’Antoine Dupont et de ses partenaires. Au-delà de quelques fulgurances, notamment en début de seconde période, les lauréats du Tournoi 2022 ont été sérieusement chahutés. Tantôt empruntés, tantôt un peu maladroits, ils ont eu du mal à mettre la main sur le ballon et à multiplier les temps de jeu dans le camp adverse. Ils ont aussi pioché physiquement en fin de rencontre, et les trois-quarts écossais en ont profité (quatre essais au total, dont trois dans les vingt dernières minutes).
picture

"Galthié a raison, c'était le premier match de préparation de ce XV de France"

Bref, la manière avait de quoi en laisser plus d’un sur sa faim. Mais cela n’a pas du tout inquiété Fabien Galthié, qui sait pertinemment que ses protégés sont encore loin d’être à 100% de leurs moyens sur le plan physique. "On a quasiment un mois et demi de retard sur les Écossais dans la préparation, mais c’est quelque chose qu’on assume", a rappelé le sélectionneur national. Avant d’insister : "On a quatre semaines pour atteindre un premier niveau de préparation face aux All Blacks. Et pendant la Coupe du monde, on a encore du temps pour se développer sur les quatre matches de poule avant de se diriger vers les phases finales." La montée en puissance va donc se poursuivre semaine après semaine.

À l’aile, le match est ouvert

À moins de quatre semaines du coup d’envoi du Mondial, le XV-type doit être déjà bien dessiné dans l’esprit du staff. L’une des rares inconnues concerne les ailes. Si Damian Penaud paraît intouchable, on ne sait encore qui sera titularisé de l’autre côté du terrain. 17 mois après sa dernière sortie en Bleu, Gabin Villière a enfin laissé ses blessures derrière lui et a fait son grand retour sur le pré. Mais s’il a été précieux au grattage, avec la hargne qui le caractérise tant, le Toulonnais n’a pas pesé offensivement.
picture

Gabin Villiere face à l'Ecosse à Saint-Etienne.

Crédit: Getty Images

Difficile, donc, de le considérer comme étant un cadre inamovible. Et ce d’autant plus qu’en son absence, d’autres joueurs ont marqué des points. Ethan Dumortier a eu la confiance de son sélectionneur pendant le Tournoi des 6 Nations 2023, tandis que Louis Bielle-Biarrey s’est offert un baptême du feu plein de culot et de fraîcheur à Édimbourg, avec un essai et une passe décisive à la clé. Villière sera dans la liste des 33, il y a peu de doutes à ce sujet. Mais il doit composer avec une forte concurrence pour garder sa place dans l’équipe de départ.

Boudehent se rapproche tout doucement des 33

On avoue avoir encore un peu de mal à analyser la prestation de Paul Boudehent sur la pelouse de Geoffroy-Guichard. Le troisième-ligne rochelais ne s’est pas franchement mis en évidence ballon en main et a été, dans l’ensemble, bien plus discret que ses deux compères, Grégory Alldritt et Charles Ollivon. Mais il s’est consciencieusement acquitté du travail de l’ombre, si important en conquête et dans les zones de ruck, et c’est pourquoi il serait ingrat de parler d’un mauvais match de sa part.
picture

Cyril Baille avec Paul Boudehent au soutien, lors de France-Ecosse (30-27) - 12/08/2023

Crédit: Imago

Plusieurs signaux laissent au contraire penser que le joueur de 23 ans a fait un pas supplémentaire vers une présence dans la liste des 33, qui sera annoncée le 21 août prochain. D’abord, il vient d’enchaîner une deuxième titularisation. Ce qui est tout sauf anodin, même si l’absence de François Cros l’a évidemment favorisé. De plus, le natif d’Angers a fini le match au centre après la sortie de Jonathan Danty, ce qui témoigne d’une polyvalence assurément valorisante aux yeux de Galthié. Et puis, à défaut de marquer de gros points, Boudehent n’en a pas perdu.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité