France - Australie : 41-17 | Et dire qu'Antoine Dupont n'est pas à fond, à deux semaines de la Coupe du monde

ParSimon Farvacque

Mis à jour 28/08/2023 à 18:12 GMT+2

Antoine Dupont n'a pas signé un excellent match, dimanche au Stade de France face à l'Australie. Il a pourtant pesé dans l'ampleur et la physionomie du succès 41-17 des Bleus. A moins de deux semaines de la Coupe du monde (8 septembre - 28 octobre) et d'un premier match face à la Nouvelle-Zélande, sa capacité à être décisif sans être au top physiquement – ce qu'il assume – est un atout de poids.

"Le peuple français croit en son équipe"

Un coup d'œil. Un coup de rein. Un coup de maître. Antoine Dupont a changé le cours du match, dimanche à la 52e minute, en jouant vite une pénalité dans son camp. Le capitaine des Bleus a navigué dans la défense australienne puis a trouvé à hauteur Matthieu Jalibert, qui a parfaitement poursuivi le mouvement. Quelques instants plus tard, le XV de France récoltait 3 points et l'Australie un carton jaune.

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Le score est ainsi passé de 16-5 à 19-5, pour culminer à 41-17, en faveur d'une équipe de France nettement supérieure à des Wallabies qui se cherchent. Dupont n'a donc pas fait basculer la rencontre sur un coup de génie, mais à partir de son inspiration, son équipe a produit un jeu plus conforme à ses attentes. "On n'était pas satisfaits du contenu (en première période, ndlr), il fallait qu'on provoque plus les choses", a-t-il analysé au micro de TF1.

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Comment Jalibert a répondu aux attentes de Galthié

Jusque-là, c'était moyen

Outre cette dimension collective, c'est la partition de Dupont qui a changé au gré de sa fulgurance, presque du tout au tout. Le demi de mêlée des Bleus a conclu sa prestation d'une passe décisive au pied pour Damian Penaud, juste avant de sortir à l'heure de jeu, salué par les applaudissements du Stade de France. Pourtant, son premier acte avait été terne, au mieux, entre un coup de pied contré et une course en travers loupée.

Les notes des Bleus

C'est un Antoine Dupont quasiment en demi-teinte qui a fait frissonner tout un stade, à douze jours de la Coupe du monde, qui débutera dans cette même enceinte par un alléchant France - Nouvelle-Zélande. "Je ne pense pas que la préparation ait été calquée pour que l'on soit en pleine possession de nos moyens aujourd'hui", a-t-il souligné en conférence de presse, interrogé sur une potentielle "forme de sa vie".

Antoine Dupont, bousculé lors de France-Australie, le 27/08/2023

Crédit: Getty Images

Marge de progression

Un parfait écho à la déclaration de son sélectionneur, Fabien Galthié, pour qui "il va falloir monter d'un cran à tous les niveaux", lors du Mondial (8 septembre - 28 octobre) qui se tiendra dans l'Hexagone et que les Bleus peuvent ainsi aborder sereins, dans une dynamique assez similaire à celle de leur figure de proue. Dégager une telle aisance tout en suggérant une forte marge de progression a de quoi griser.

L'antisèche de France-Australie

Il convient de relativiser ce sentiment de toute puissance. Parce que c'était une équipe d'Australie moribonde en face et que son déclin dans l'intensité a été palpable au fil des minutes. Parce que tous les candidats au sacre mondial partagent, peu ou prou, cette optique d'être au pinacle de leur forme en octobre. Mais tous n'ont pas un plancher de performance aussi élevé que celui d'Antoine Dupont et peu peuvent tutoyer son plafond.