Coupe du monde U20 - L'équipe de France U20 remporte un troisième titre mondial d'affilée

L’équipe de France poursuit son règne. Double tenants du titre, les Bleuets ont décroché une troisième couronne successive en surclassant l’Irlande (50-14) vendredi au Cap. Portés par un pack souverain et plusieurs mouvements d’envergure de leurs feux follets des lignes arrières, les Français ont inscrit sept essais. A l’image de ce Mondial qu’ils ont survolé, les partenaires de Baptiste Jauneau n’ont laissé aucune chance au XV du Trèfle et ont montré qu’ils étaient prêts pour le (très) haut niveau.

Le rugby français va bien, merci pour lui. A deux mois de la Coupe du monde des "grands" en France, la relève frappe déjà à la porte. Il faudra en effet compter, à moyen terme, sur cette génération de Bleuets qui a écrasé la concurrence lors de ce Mondial en Afrique du Sud. L'Irlande, pourtant victorieuse du dernier affrontement dans le Tournoi, n'y a vu que du feu et repart avec 50 points dans la besace. Le XV du Trèfle s'est pourtant accroché et y a cru dans le premier acte, avec deux essais signés Finton Gunne (4e, 0-7) et John Devine (31e, 10-14), mais a flanché par la suite face à ces Bleuets impressionnants physiquement. Pourtant accrochés à la pause (17-14), les Français ont tenu leur rythme effréné durant 80 minutes, lessivant complètement les Irlandais, qui n'ont pas inscrit le moindre point dans le second acte.

L'essai de Lenni Nouchi (75e, 43-14) en est le symbole parfait. En un franchissement puis une passe d'Oscar Jegou pour son capitaine, les Bleuets ont traversé tout le terrain avec une facilité déconcertante. Et qu'importe si les deux protagonistes de cette folle remontée sont deux troisièmes-lignes, qui ont ferraillé durant tout le match. Il leur restait assez de gaz pour sonner les Irlandais, définitivement assommés par le dernier essai de Léo Drouet (79e, 50-14) sur un nouveau mouvement au large.

Avant cela, les Français avaient déjà marqué cinq fois. Mathis Ferté (14e, 7-7 et 69e, 36-14) a par deux fois conclu des actions au large, initiées par l'activité du duo Paul Costes-Nicolas Depoortere au centre. Le second cité, en vue avec Bordeaux-Bègles cette saison, y est aussi allé de son essai (45e, 31-14), alors que les "gros" avaient fait la différence plus tôt, par Lino Julien (35e, 17-14) et Paul Jouvin sur ballon porté (42e, 24-14).

De ce feu d'artifice offensif, on retiendra également l'omniprésence des travailleurs de l'ombre Marko Gazzotti et Hugo Auradou, ou la justesse de Baptiste Jauneau et Hugo Reus à la charnière. Il est, du reste, difficile de hiérarchiser l'importance des joueurs dans ce succès, tant leur supériorité collective était évidente dans l'essentiel des secteurs du jeu. Leur maîtrise technique, leur résistance physique et leur gestion des émotions laissent augurer un avenir radieux. Pour ce qui est du présent, ils permettent à la France de rejoindre l'Angleterre avec trois succès mondiaux dans la catégorie. A ce rythme, les six titres de la Nouvelle-Zélande risquent d'être vite menacés.