Mondial 2023 - "Il n'y a pas de discussion sur sa capacité à assumer le n°10" : Matthieu Jalibert, la suite logique

C'est un sujet sur lequel Fabien Galthié ne veut pas encore s'attarder. "Pour la suite (le Mondial), la composition avant la Nouvelle-Zélande sera annoncée comme d'habitude", a simplement répondu le sélectionneur du XV de France sur le rôle que Matthieu Jalibert endossera pour la compétition reine. A noter que Galthié se réserve également d'annoncer les autres titulaires attitrés, bien qu'il n'y ait plus beaucoup mystères. Le poste d'ouvreur est à peu près l'une des seules interrogations restantes sur la structure forte des Bleus dans cette Coupe du monde.

Pour cette dernière répétition face à l'Australie ce dimanche au Stade de France (17h45), les Bleus s'avanceront avec une équipe "type", dont fait partie Matthieu Jalibert. Comme s'il fallait faire les derniers réglages et monter en puissance avec ce XV "premium", tout porte à croire qu'il ne devrait pas y avoir de changements avant les Blacks. "Une équipe à besoin de jouer, les entraînements ne remplacent pas les matches", a rappelé justement Galthié.

Après le forfait de Romain Ntamack il y a plusieurs jours, l'ouvreur de l'UBB était évidemment une solution très probable, étant la doublure du Toulousain depuis un bon moment avec les Bleus. "Matthieu Jalibert, ça fait quatre ans qu'il voyage et joue avec nous, il a presque 30 sélections, et l'approche de la trentième est vraiment un cap, qu'il est en train de passer. Il a traversé des moments très heureux et d'autres plus complexes liés à la performance ou aux blessures", a lancé Fabien Galthié, déclarant toute la confiance en l'ouvreur de 24 ans. "Il est encore jeune et il s'approche de la maturité internationale, on a toujours compté sur lui depuis quatre ans, il n'y a pas de discussion autour de son potentiel et sa faculté à assumer le poste de N.10".

Depuis longtemps n°2, Jalibert respecte donc la logique en passant n°1. Mais Fabien Galthié aime le rappeler, le Mondial se joue à 42 joueurs, et malgré seulement 33 noms sélectionnés. Le staff du XV de France n'exclut pas de rappeler des joueurs en cas de pépins physiques, ni de faire des modifications au cours de la compétition dans le XV de départ.

Doit-on déjà faire une croix sur des apparitions d'Antoine Hastoy ou d'un basculement de Thomas Ramos à l'ouverture ? Probablement pas. Dans le rythme effréné des phases de poule à la Coupe du monde, le staff des Bleus sera amené à faire tourner et restera attentif aux formes de chacun. Tout comme Matthieu Jalibert (face à l'Ecosse), le Rochelais Hastoy a lui aussi été titularisé dans cette préparation (face aux Fidji). L'écart n'est pas abyssal entre le niveau de ces deux ouvreurs de classe internationale, mais le Bordelais a l'expérience du XV de France en plus.

Un autre point qui pourrait faire que le choix ne soit pas aussi tranchant et imperturbable est l'équilibre recherché. Avec un duo 10/15 Jalibert/Ramos, le staff des Bleus ne ferait pas le choix de la gestion. Et c'est pourtant grâce à cette complémentarité avec le plus sage Romain Ntamack que la sélection fonctionnait si bien depuis plusieurs mois. Dans ce cadre-là, la complémentarité entre les capacités de Thomas Ramos et le profil de gestionnaire d'Antoine Hastoy peut amener à faire réfléchir. Face à une équipe australienne, certes brouillonne mais capable de mettre le feu au Stade de France, la titularisation de Jalibert sera un bon test. Le dernier avant le grand saut.