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Coupe du monde / Dramaturgie, du Toit, indiscipline : les tops et les flops de la finale

Anthony Tallieu

Mis à jour 29/10/2023 à 17:39 GMT+1

L’Afrique du Sud a remporté par la plus courte des marges la finale de la Coupe du monde face à la Nouvelle-Zélande (11-12). Une rencontre qui a tenu toutes ses promesses en termes d’ambiance, de suspense et même d’intentions de jeu, mais qui a aussi été impactée par l’indiscipline, qui a notamment conduit au carton rouge pour le capitaine des All Blacks Sam Cane en première période.

Qu'a-t-il manqué aux Blacks ? "Avec un Beauden Barrett au top..."

Les Tops

  • Le retour de l’atmosphère des grands soirs
L’ambiance était logiquement retombée d'un cran dans cette Coupe du monde après l’élimination des Bleus et de l’Irlande en quarts de finale et le scenario ou la qualité deux demies et de la petite finale qui ont suivi n’ont pas aidé à faire se soulever le Stade de France. Pour cette finale en revanche, tous les éléments étaient réunis pour une chaude ambiance et cela n’a pas manqué. Plutôt acquis à la cause des All Blacks, les 80 065 spectateurs (record de cette Coupe du monde) ont chanté, tremblé, poussé et globalement donné à cet événement le cadre qu’il méritait.
  • La longue passe géniale de J.Barrett
En deuxième période, les Blacks, menés 12-6, poussent pour recoller au score. Après de longues minutes dans le camp sud-africain, ils se retrouvent à 5 mètres de la ligne d’en-but. Ils décident alors d’écarter le ballon, moment choisi par le centre Jordie Barrett, excellent samedi, pour gratifier le public du Stade de France d’une passe sautée aussi longue que risquée mais ô combien maîtrisée au final pour son ailier Mark Telea. Ce dernier ne peut pas pas finir mais Beauden Barrett, qui suit, oui (56e). Une conclusion qui récompense un geste d’une classe rare.
  • Les 28 plaquages de du Toit
Il n’est pas le joueur qui va s’illustrer sur les actions offensives mais dans les tâches obscures, Pieter-Steph du Toit n’a en revanche que peu d’équivalent. Samedi, le flanker sud-africain s’est régalé dans l’exercice où il excelle : le plaquage. Il en a effectué 28 en tout, de loin le total le plus élevé de cette finale. Certaines de ses interventions furent à la limite du licite, mais quel bien fou il a fait à son équipe, notamment dans une seconde période où les Kiwis ont tout donné pour renverser le destin de ce match. Désigné homme du match, il est le héros de l'ombre de cette finale.
  • Le mental sud-africain
L’Afrique du Sud a remporté ses trois matches couperets dans la compétition par la plus petite des marges et cela ne peut être imputé ni au hasard ni à la chance. La maîtrise de soi nécessaire pour tenir un score aussi étriqué, comme ce fut déjà le cas contre les Bleus en quart (28-29) ou pour aller chercher la qualification dans les derniers instants contre l’Angleterre (15-16) est le témoin d’une incroyable force mentale. Il en fallait encore beaucoup samedi pour endiguer les vagues néo-zélandaises en fin de partie et ne pas commettre LA faute qui aurait fait pencher la finale de l’autre côté. En cela, l’expérience de l’équipe la plus âgée de la compétition n’y est clairement pas étrangère.
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De petits champions du monde pour un petit Mondial ?

Les Flops

  • Le manque de maîtrise neo-zélandais
La finale n’avait pas démarré depuis deux minutes que Shannon Frizell mettait déjà sa présence sur le terrain en péril en s’enroulant sur le genou de Bongi Mbonambi sur un ruck. Ce dernier n’a pas pu rejouer, Frizell si, le bunker décidant que le carton jaune adressé par Wayne Barnes était suffisant. Son capitaine Sam Cane n’a, lui, logiquement pas eu cette chance, lui qui a chargé à l’épaule le centre Jesse Kriel en pleine tête à la demi-heure de jeu. Au final, la Nouvelle-Zélande n’a joué à quinze qu’à peine plus d’un quart d’heure dans cette finale. Même si les Blacks n’ont pas démérité en infériorité numérique, le résultat aurait peut-être été différent pour eux avec un peu plus de discipline.
  • Jordan loin du record
Il n’avait "qu’un" essai à marquer pour s’octroyer seul le record absolu d’essais inscrit sur une seule Coupe du monde. Non seulement Will Jordan n’a jamais été en mesure de le faire mais sa prestation face aux Springboks a globalement été décevante. Peu influent dans le jeu à l’inverse de son pendant Mark Telea, il a aussi subi une forte pression défensive et ne s’est pas imposé dans les duels. Son total est donc resté à 8 réalisations, ce qui est déjà un record mais le train de l’histoire est certainement passé, même si son jeune âge lui permettra peut-être de retenter sa chance dans quatre ans.
  • C’était pas le pied pour B.Barrett
S’il n’avait pas inscrit en opportuniste l’essai de l’espoir pour son équipe, il aurait été difficile de trouver du positif dans la finale de Beauden Barrett. Sensé soulager l’ouvreur Richie Mo’unga dans l’animation, l’aîné de la fratrie Barrett a cumulé les approximations, que ce soit au pied (30e, 33e) ou en défense sous les ballons hauts (42e, 44e). Son attentisme en défense a même failli coûter un essai en seconde période. On attendait clairement mieux de celui qui était considéré il n’y a encore pas si longtemps comme l'un des joueurs les plus brillants de la planète.
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