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Coupe du monde - Après Angleterre-Fidji / Steve Borthwick : "Beaucoup ne nous voyaient pas passer les poules"

Raphaël Brosse

Mis à jour 15/10/2023 à 21:49 GMT+2

Même si elle a été poussée dans ses ultimes retranchements et a dû batailler jusqu’au bout, l’Angleterre a pris le meilleur sur les Fidji, ce dimanche en quart de finale de la Coupe du monde (30-24). Les Anglais rejoignent donc le dernier, où pas grand monde ne les imaginait pourtant se hisser avant la compétition. Et cette posture d’équipe que personne n’attendait semble leur aller comme un gant.

Owen Farrell (Angleterre) face aux Fidji, dimanche 15 octobre 2023. / Coupe du monde

Crédit: Getty Images

C’était le 26 août dernier. Ce jour-là, l’Angleterre mordait la poussière pour la première fois de son histoire face aux Fidji, à Twickenham de surcroît (22-30). À ce moment-là, on pouvait sérieusement craindre le pire pour la bande de Steve Borthwick, qui avait conclu de la pire des manières une préparation pas loin d’être catastrophique. Après une phase de groupes rassurante face à une adversité toutefois relative (quatre victoires), les Anglais ont retrouvé les Flying Fijians ce dimanche, en quarts de finale du Mondial. L’occasion rêvée de prendre leur revanche.
À Marseille, les vice-champions du monde en titre ont réalisé une prestation collective autrement plus consistante qu’un mois et demi plus tôt. La défense est restée disciplinée, Courtney Lawes et Ben Earl ont gratté des ballons et obtenu des pénalités qu’Owen Farrell s’est fait un plaisir de convertir en points. Il y a eu beaucoup de maîtrise, en somme, sauf quand les Îliens ont tout relancé en inscrivant deux essais coup sur coup entre la 64 et la 68e minute. Mais le XV de la Rose avait encore le soupçon de lucidité qu’il fallait pour reprendre l’avantage et ne plus le lâcher (30-24).
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L'Angleterre a eu chaud face aux Fidji

Crédit: Getty Images

"On savait que les Fidji reviendraient fort et c’est ce qu’ils ont fait. Mais on a réussi à gagner et à passer en demi-finale et c’est énorme pour nous", s’est félicité Farrell, élu homme du match. "On savait que ce serait compliqué et ça a été le cas", a reconnu Borthwick. Le sélectionneur de l’Angleterre a de la mémoire. Il se souvient des critiques qui ont accompagné ses troupes pendant tout l’été, et même avant. Ce qui lui a permis d’asséner le constat suivant : "Beaucoup ne nous voyaient pas passer les poules, mais on est en demi-finale aujourd’hui."
Encore une fois, personne ne misera sur nous
Une déclaration qui illustre plutôt bien l’état d’esprit du squad anglais en France. Face au pessimisme de la presse et des observateurs, il semble se complaire dans un inhabituel costume d’équipe concernant laquelle il n’y a rien à attendre et qui, par définition, n’a pas grand-chose à perdre. S’y ajoute le sentiment d’être seul contre tous, dans la mesure où la Perfide Albion n’explose pas le baromètre de popularité. C'était d'autant plus vrai face aux spectaculaires Fidjiens. "Je ne dirais pas que les Fidji sont la deuxième équipe favorite, je dirais que l'Angleterre est leur première... équipe la moins appréciée", avait judicieusement remarqué Billy Vunipola avant la rencontre.
"Nous sommes heureux de prendre ce rôle d’ennemi public n°1", avait assuré le puissant troisième-ligne du XV de la Rose. Cette situation sera exacerbée en demi-finale, a fortiori si les partenaires de Marcus Smith sont amenés à croiser la route de ceux d’Antoine Dupont. Dans tous les cas de figure, l’Angleterre ne partira pas favorite. Mais il faudrait être fou pour la prendre de haut. "Les joueurs ont une chance d’aller en finale à Paris, a soufflé Borthwick. Encore une fois, personne ne misera sur nous, mais les joueurs seront au rendez-vous." Maintenant, on n’a aucun mal à le croire.
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