CHAMPIONS CUP – Le nouveau poids lourd : la montée en régime du Stade rochelais en 5 dates

ParPaul Citron

Mis à jour 18/05/2023 à 15:36 GMT+2

Pour la deuxième fois d’affilée, La Rochelle est en finale de Coupe d’Europe face au Leinster, et s’impose aux yeux du continent comme un incontestable poids lourd du rugby, à tous points de vue. Un statut acquis à vitesse grand V pour un club qui évoluait, il y a dix ans encore, en Pro D2. Retour sur l’ascension supersonique du Stade rochelais au plus haut niveau.

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Pour ses 125 ans, le Stade rochelais a fait les choses en grand. Créé en 1898, le club de la côte Atlantique s’est offert une fin de saison de champion, au terme de laquelle deux titres restent à la clef. L’ascension du club ces dernières saisons dans les hautes sphères du rugby national et européen récompense un travail de longue haleine, dont la plus solide base reste son président, Vincent Merling, ancien joueur à la tête des Maritimes depuis 1991.

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13e du Top 14 en 2011 et passé de la Pro D2 aux cimes continentales en moins de dix ans, le Stade rochelais récolte les fruits d’un projet admirablement construit, et fonctionnel à tout point de vue. Retour en cinq dates sur la dynamique qui a porté lentement, mais sûrement, les Jaune et noir au plus haut niveau.

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20 avril 2011 : La descente en Pro D2 mais des ambitions affichées

A deux journées de la fin du Top 14 2010-2011, La Rochelle est avant-dernier et sait qu’il va retrouver la Pro D2 l’an prochain. Le président Merling donne une conférence de presse et confirme l’arrivée du tandem de novices Patrice Collazo-Fabrice Ribeyrolles à la tête de l’équipe, avec un objectif assumé : retrouver l’élite le plus vite possible. Le club entame une reconstruction structurelle. "Ce qui compte, c’est le projet du Stade et cette dynamique qu’on va insuffler", lance Vincent Merling.

Patrice Collazo, artisan de la reconstruction rochelaise de 2011 à 2018

Crédit: Getty Images

25 mai 2014 : La victoire face à Agen et le retour en Top 14

Après deux saisons où la demi-finale de Pro D2 leur est fatale, les Rochelais dominent Pau, puis Agen en phase finale, et compostent leur billet pour le Top 14. Dans le même temps, son stade passe à 15 000 places avec une nouvelle tribune, et son budget a dépassé les 15 millions d’euros. "Tout le monde a pris le président Merling pour un fou, lâche alors Patrice Collazo après la qualification. Aujourd’hui, ils peuvent applaudir."

28 juin 2016 : La présentation du nouveau projet : "Écrire notre histoire - 2020"

Après son premier projet "Grandir ensemble - 2015" instigué 4 ans plus tôt, le Stade rochelais se fixe des objectifs pour passer un nouveau palier. L’accent est mis sur la formation – Arthur Retière est présenté comme l’un des espoirs du club –, le staff s’étoffe, et La Rochelle change d’identité en adoptant un nouveau nom et un nouveau logo, ceux d’aujourd’hui.

1er Juillet 2019 : Ronan O’Gara arrive au club

Après l’ère Collazo, débute l’ère O’Gara. L’Irlandais intègre le staff de Jono Gibbes, avant de prendre les rênes de l’équipe première en 2021. L’ancien Munsterman apporte au Stade rochelais son expérience du plus haut niveau, celle qui manquait encore aux Maritimes pour jouer les tout premiers rôles.

28 mai 2022 : La victoire face au Leinster et le premier titre majeur

Dans un stade Vélodrome coloré en jaune et noir, Arthur Retière, qui a accompagné la croissance du club, offre à la sirène le titre de champion d’Europe au Stade rochelais (24-21). Après les deux défaites face au Stade toulousain la saison précédente en finales du Top 14 et de Champions Cup, La Rochelle goûte enfin au succès, et se fait une place au soleil parmi les grands d’Europe.