Jeux Olympiques
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JO 2024, Athlétisme : Trois ans après, Sha'Carri Richardson est en quête de revanche aux sélections olympiques

ParAFP

Publié 20/06/2024 à 08:27 GMT+2

La sprinteuse américaine et double championne du monde en titre Sha'Carri Richardson débute ce vendredi à Eugene les sélections olympiques américaines olympiques, trois ans après avoir manqué les Jeux de Tokyo à cause d'un contrôle positif à la marijuana. Cette fois, elle compte bien sécuriser sa place pour les JO de Paris 2024, et matérialiser sa domination du sprint mondial par un titre.

Sha'Carri Richardson en Ligue de diamant à Zurich en août 2023

Crédit: Getty Images

La reine du 100 m Sha'Carri Richardson concentre l'attention aux sélections olympiques américaines pour Paris-2024, qui débutent vendredi à Eugene (Oregon), là où un contrôle positif à la marijuana l'avait privée des Jeux de Tokyo en 2021. Sha'Carri Richardson (24 ans) a des comptes à solder avec Eugene, petite ville universitaire de l'Oregon, cœur battant de l'athlétisme "US", où la sprinteuse a connu quelques joies mais surtout beaucoup de peines depuis son début de carrière.
En 2021, la flamboyante athlète aux cheveux colorés et aux ongles interminables avait enflammé la piste lors des sélections olympiques, avant d'être disqualifiée et privée des Jeux de Tokyo pour un contrôle positif à la marijuana. Richardson avait appris le décès de sa mère biologique une semaine plus tôt, la plongeant dans un abime de souffrance, qu'elle avait essayé d'apaiser. Le début d'une petite descente aux enfers, entre déclarations douteuses, outrances sur les réseaux sociaux et bataille autour d'une relation toxique avec son ex-petite amie, avant d'échouer à se qualifier aux Mondiaux-2022, disputés à... Eugene.
"À l'époque de ma suspension, je n'allais pas bien du tout, j'étais jeune, j'avais couru la finale saoulée au Hennessy (une marque de cognac, ndlr)", expliquait-elle en décembre 2022 sur son vlog. "Il y a des moments dans la vie où je m'effondre parce que je n'arrive plus à supporter tout ce qui m'arrive. Depuis ma suspension, les gens me voient dans ma chair, à vif, ils voient mon côté humain", ajoutait la native de Dallas à l'enfance difficile, élevée avec sa soeur par sa grand-mère, sa mère se révélant incapable de s'occuper d'elles.

Rapide fin mai

"C'est la dernière fois que les Jeux olympiques se font sans Sha'Carri Richardson, et c'est la dernière fois que les Etats-Unis reviennent sans la médaille d'or" du 100 m, avait-elle prévenu en 2021. Trois ans plus tard, Richardson a l'occasion de tenir sa promesse et refermer ce chapitre douloureux, elle qui aime voir les "cercles de vie", des retours à la case départ, comme lorsque la piste de son lycée à Dallas avait été renommée en son honneur en novembre dernier, des années après y avoir révélé son talent unique.
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Sha'Carri Richardson durant le meeting Prefontaine Classic de la Ligue de diamant 2024

Crédit: Getty Images

Afin de se qualifier pour les Jeux de Paris (26 juillet-11 août), elle doit terminer dans les trois premières des impitoyables sélections américaines, avec un premier tour disputé vendredi, puis une demie et une finale samedi. Une formalité a priori pour celle qui est devenue championne du monde du 100 m l'été dernier à Budapest en 10 sec 65, faisant d'elle la 5e femme la plus rapide de l'histoire, avant de prendre une nouvelle dimension hors de la piste en signant des contrats de sponsoring avec des marques de montres, casques audio, téléphones, boissons et cosmétiques, adossés à ses 3 millions de suiveurs sur Instagram.
Un seul 100 m canon en 10 sec 83 a suffi cette saison, une nouvelle fois dans l'écrin du Hayward field de Eugene fin mai, pour rappeler le statut et la nouvelle constance dans l'excellence de l'athlète entraînée en Floride par l'ex-sprinter Dennis Mitchell.
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