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Grand Prix du Canada | Verstappen (Red Bull) – Norris (McLaren) : Tout change, rien ne change…

Julien Pereira

Mis à jour 10/06/2024 à 18:19 GMT+2

A Montréal, Max Verstappen (Red Bull) a décroché sa sixième victoire de la saison, dimanche. Non sans difficulté. Comme à Miami et comme à Imola, le triple champion du monde a une nouvelle fois été mis sous pression par Lando Norris. Pas un hasard. Ces dernières semaines, le Britannique a sérieusement réduit la marge du Néerlandais. Durablement ? Pas si sûr. Mais au moins, la question se pose...

Max Verstappen (Red Bull) et Lando Norris (McLaren) en marge du Grand Prix du Canada 2024

Crédit: Getty Images

On n'ira pas jusqu'à affirmer que le vent a tourné, dimanche, après que la pluie a largement animé le Grand Prix du Canada. Après tout, Max Verstappen a de nouveau gagné… alors qu'il avait juré que ce n'était pas gagné. Après les difficultés rencontrées à Monaco, le triple champion du monde et son écurie avaient prévenu que le circuit de Montréal risquait de poser des problèmes similaires à une RB20 pas friande des vibreurs costauds et des bosses.
Le Néerlandais, capable de s'offrir le même chrono que le poleman samedi et la victoire dimanche, ainsi que son coéquipier Sergio Pérez, en lutte dans les tréfonds du peloton tout le week-end, ne nous aident pas franchement à jauger le niveau réel de la monoplace flanquée des Taureaux Rouges, ni sa véritable marge sur la concurrence.
Il n'empêche : Lando Norris s'est imposé avec un petit coup de pouce à Miami, il a titillé Verstappen jusqu'au drapeau à damier dans les derniers instants à Imola, et il aurait probablement dû s'imposer à Montréal si son écurie avait eu la bonne idée de le faire plonger dans la voie des stands dès que Logan Sargeant s'est retrouvé en tête-à-queue en milieu de piste. "C'est Montréal, a-t-il simplement commenté à chaud, souriant. Il y a toujours quelque chose qui entre en jeu…".

Norris : "Nous aurions dû gagner"

A froid, pourtant, sa réaction était radicalement différente : "Nous aurions dû gagner la course aujourd'hui et nous ne l'avons pas fait, a-t-il martelé en conférence de presse. C'est très frustrant. Nous avions le rythme. Nous n'avons pas fait du bon travail, je pense. Nous aurions dû rentrer aux stands et ne pas rester coincés derrière la voiture de sécurité. Je ne pense donc pas que ce soit une question de chance ou de malchance. Et je ne pense même pas que ce soit la même situation qu'à Miami."
Notez le changement d'état d'esprit. Norris veut viser la victoire chaque semaine et cette volonté est légitime. Contrairement à Ferrari, McLaren connait et maîtrise parfaitement les forces et les faiblesses de sa monture, dont les progrès sont d'ailleurs constants. Et Norris, dont la confiance a été décuplée par sa première victoire en F1, est également devenu docteur en gestion des pneumatiques et rythme de course.

Le doute est permis

C'est ainsi qu'il a considérablement grignoté la zone de confort de Max Verstappen et exaucé les vœux de la concurrence : pousser, autant que faire se peut, le Néerlandais à commettre des erreurs. Ce fut d'ailleurs le cas sur l'Île Notre-Dame. Et même si les petites maladresses du N.1 mondial n'auront jamais les mêmes conséquences que les grosses bourdes de Sergio Pérez, elles comptent. "Ce genre de course, c'est fun de temps en temps, a lâché le leader Red Bull. On n'en veut pas tout le temps parce que c'est aussi stressant."
Y en aura-t-il d'autres dans les prochaines semaines ? Pas si vite. Au soir d'un Grand Prix que Red Bull redoutait, l'écurie et son pilote N.1 ont tous deux accentué leur avance en tête des championnats : Verstappen compte désormais 56 points d'avance sur son dauphin, qui n'est d'ailleurs pas (encore) Lando Norris. L'écurie, elle, dispose d'une marge de 49 unités sur la Scuderia malgré les 4 petits points marqués par Pérez lors des trois derniers Grands Prix. Et le circuit de Montmelo, qui accueille le prochain Grand Prix (23 juin), a toutes les chances d'offrir un peu plus de confort à la RB20. Alors le (vrai) changement, ce n'est peut-être pas encore pour maintenant…
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Red Bull sous pression : "C’est presque une bonne surprise"

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