Formule 1 | Pourquoi Red Bull va encore rencontrer des difficultés au Grand Prix du Canada
Mis à jour 07/06/2024 à 15:06 GMT+2
Red Bull est en pleins remous. Moins dominante ces dernières semaines, l'écurie est apparue en grande difficulté sur le si particulier circuit de Monaco. Mais Max Verstappen et Sergio Pérez pourraient rencontrer des problèmes similaires dès ce week-end, au Canada. Probablement dans une moindre mesure. Il n'empêche, la si dominante monoplace autrichienne a des lacunes identifiées et avérées.
C’est l’un des non-sens écologiques d’un calendrier de Formule 1 que les organisateurs estiment pourtant être plus cohérent que les précédents. Le Grand Prix du Canada est planté là, après deux épreuves européennes mais avant six autres qui seront disputées sur ce même Vieux Continent. Pour Red Bull, ce "hasard" fait plutôt mal les choses. Battue à Miami, nulle part à Monaco, l’écurie championne du monde ne compte pas sur le rendez-vous canadien pour y retrouver la tranquillité qui fut la sienne en début de saison.
Car parmi les quelques points communs existants entre le circuit Gilles-Villeneuve et le tracé monégasque, deux mettent particulièrement en difficulté la monture de Max Verstappen et Sergio Pérez : les vibreurs et les bosses. Et il n'est pas certain que le resurfaçage complet de la piste atténue le problème.
Des soucis identifiés depuis plusieurs mois
"Nous devons attendre et voir ce que cela va donner, avait prévenu Max Verstappen après le Grand Prix de Monaco, où il ne s'était classé que sixième. On peut avoir des surprises. Mais ce ne sera probablement pas non plus notre week-end le plus fort pour ces mêmes raisons. Même si ce sera probablement un peu mieux qu'ici [en Principauté, NDLR]."
L'absorption des vibreurs et des bosses est une faiblesse identifiée de longue date par les ingénieurs Red Bull. Dès février, lors des essais de pré-saison, Pierre Waché, le directeur technique, l'avait évoquée. "Max a mentionné à plusieurs reprises que notre capacité en termes de franchissement des vibreurs et de performances en basse vitesse n'est pas la meilleure par rapport à d'autres", confiait-il au micro de Canal+.
Ce qui aurait pu ressembler à du perfectionnisme à l'époque, et après que l'écurie autrichienne avait établi la saison la plus dominante de l'histoire, apparaît désormais comme un véritable talon d'Achille. Les progrès de Ferrari, victorieuse à Melbourne et à Monaco, et surtout de McLaren, qui a brillé à Miami avant de rivaliser avec Red Bull en Émilie-Romagne, ont évidemment changé la donne.
Pas que des coups de bluff
En réalité, il y a bien longtemps que Max Verstappen a mis le doigt sur un problème de corrélation entre les données récoltées en soufflerie et la réalité de la piste. Et les difficultés que le triple champion du monde néerlandais, ainsi que son coéquipier Sergio Pérez, ont parfois rencontré le vendredi n'étaient pas toujours des coups de bluff : il a parfois fallu que l'excellent pilote d'essais Sébastien Buemi abatte un travail monstre au simulateur pour apporter des solutions d'urgence.
Red Bull a déjà pu constater que ces difficultés étaient inhérentes au concept aérodynamique qui a fait ses récents succès. Mais elle a aussi remarqué que la monoplace de son équipe bis, Racing Bulls, y a échappé. Les suspensions utilisées par l'écurie championne du monde ont possiblement accentué les difficultés puisque l'écurie bis Racing Bulls, qui utilise les pièces de la saison 2023, semble plutôt épargnée sur ce plan.
La firme autrichienne a donc des pistes à explorer mais l'équation est à relativiser : la RB20 demeure encore un cran ou deux au-dessus de la concurrence sur une majorité de circuits. Contrairement au Canada, le Grand Prix d'Espagne, deux semaines plus tard, pourrait de nouveau souligner ses atouts, plutôt que ses faiblesses.
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