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GP d'Espagne - Le retour aux affaires de Lewis Hamilton et Mercedes se confirme : "On est à nouveau dans le match"

Jeremie Bernigole

Mis à jour 23/06/2024 à 22:01 GMT+2

Il tournait autour depuis plusieurs courses. Dimanche après-midi, Lewis Hamilton (Mercedes) est enfin parvenu à monter sur le podium du Grand Prix d'Espagne, son 198e en carrière. Troisième derrière Max Verstappen et Lando Norris, il a respecté à la lettre son plan initial, totalement différent de celui de son coéquipier George Russell. Avec les progrès de Mercedes, pourra-t-il jouer la victoire ?

Lewis Hamilton a retrouvé un podium de F1 ce dimanche lors du GP d'Espagne

Crédit: Getty Images

Rivaux sur la piste, Max Verstappen (Red Bull) et Lando Norris (McLaren) n'en restent pas moins de très bons amis dans la vie. Outre leur passion pour le e-sport, le Néerlandais et le Britannique partagent également un goût immodéré pour les facéties. Alors, après s'être tirés la bourre pendant plus d'une heure sur le circuit de Barcelone-Catalunya dimanche après-midi, le Néerlandais et son dauphin britannique ont eu la même idée au moment de célébrer leur performance. Ni une, ni deux, sans se concerter, ils ont fait sauter le bouchon du mousseux pour arroser le troisième du Grand Prix d'Espagne, Lewis Hamilton. Un revenant.
Autrefois habitué aux honneurs du podium (12 par saison en moyenne entre 2007 et 2022), les montées sur l'estrade de l'homme aux sept couronnes mondiales se sont raréfiées depuis qu'il a lâché les commandes de la F1 à Verstappen. S'il en a conquis six en 2023, dont le dernier à Mexico en octobre, celui-ci est le premier de sa saison. Il vient s'ajouter à une longue liste qui en comptait déjà 197 avant l'épreuve du jour. De quoi assurer à Hamilton, après un début d'exercice compliqué, de boucler une 18e saison avec au moins un podium dans les cartons alors qu'il se rapprochait des premières places depuis Miami. "J'aurais déjà dû en avoir un lors de la dernière course, souriait au micro de Canal+ le natif de Stevenage, quatrième du Grand Prix du Canada il y a deux semaines. Ca fait longtemps que ça ne m'était pas arrivé, je suis très heureux. Cette course nous a montré que nous étions de retour dans le match."

Sainz et Russell en ont fait les frais

Car, oui, au-delà des chiffres impressionnants, il y a une prestation qui l'est tout autant... et qui était loin d'être garantie à l'extinction des feux. Si son voisin de garage George Russell a fait un départ canon, passant de la quatrième à la première position après 500 mètres, Hamilton s'est montré plus discret. Son timide envol l'a mis sous la pression directe de Charles Leclerc et Carlos Sainz, mais il a tenu le cap avec toute la maestria d'un septuple champion du monde. "Comme Lando, j'ai pris un très mauvais départ et j'ai perdu du terrain sur les Ferrari, ce qui m'a obligé à batailler pour revenir en bonne position. Sans cet envol raté, je ne sais pas où j'aurais fini, mais certainement pas aussi loin de la tête (à 17 secondes de Verstappen)", estimait Hamilton, acclamé par les spectateurs dans le parc fermé.
Très coriace, il s'est illustré par une belle passe d'armes avec Carlos Sainz (Ferrari). Son dépassement viril à l'intérieur du premier virage au 19e tour a déclenché l'ire de l'Espagnol à la radio : "Il m'a touché, il m'a mis dehors, vérifiez les vidéos, il doit me laisser repasser." Les commissaires n'étaient pas du même avis et le Britannique a continué sa course sans être inquiété : "Tous les dépassements ont été très serrés aujourd'hui, cela devrait être le cas à chaque fois. Nos roues se sont un peu touchées, il y avait à peine de la place pour une feuille en papier, mais c'était correct."
Certainement aidé par ses six victoires sur le tracé catalan, Hamilton a couplé son agressivité à une intelligence de course en anticipant mieux que les autres l'aspect stratégique de l'épreuve espagnole. Après un premier relais de 16 tours sur des pneus tendres, il les a troqués pour des médiums avant de monter de nouveaux softs rodés pour boucler les 23 derniers tours. Un choix judicieux alors que la moitié des pilotes, dont son coéquipier, avait opté pour des durs dans le dernier relais.

Bientôt le cap des 200 ?

Deux semaines après pris l'avantage sur Hamilton dans la course au podium à Montreal, Russell devait cette fois s'incliner sur une magnifique manoeuvre à l'extérieur en bout de ligne droite (52e boucle). "Mon plan a toujours été de chausser des tendres. Les durs n'ont jamais été une option, je ne pensais pas qu'ils fonctionneraient et je suis content de mon choix", souriait le septuple champion du monde.
Sa bonne prestation arrive à point nommé, à l'issue d'une semaine mouvementée pour les Flèches d'argent. Au détour d'un mail anonyme, Toto Wolff, leur patron, a été accusé de "sabotage" sur la W15 d'Hamilton, qui semble en retrait de l'écurie à l'étoile depuis l'annonce de son départ pour Ferrari en fin de saison. La police s'est emparée de l'affaire, et le podium du Britannique sonne comme une première réponse aux accusations.
Mercedes, qui est parvenue à débloquer de la performance sur ses monoplaces en introduisant de nouvelles pièces, s'améliore plus vite que prévu. Cerise sur le gâteau, l'écurie allemande a confirmé son retour au premier plan sur l'un des tracés les plus exigeants techniquement du calendrier, ce qui présage d'une issue heureuse pour les 14 prochaines manches du Mondial 2024. Huitième du classement des pilotes avec 70 unités, Hamilton s'en réjouit : il a un 200e podium à conquérir le plus vite possible. Et bientôt une 104e victoire ?
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