Mercato, Stade de Reims : interview avec Atila Turan : "Je veux aller à Reims"

A. T. : Je suis à Lisbonne, je réside dans un hôtel proche du centre d’entraînement du Sporting. Je m’entraîne avec l’équipe première, depuis peu. Je devais reprendre le 1er juillet mais on m’a dit de me présenter le 14 avant de dire à mon agent, Sébastien Thiery, de rentrer le 22. J’ai d’abord repris le travail à part, avec deux, trois autres joueurs. J’ai ensuite été intégré au groupe da la B et, il y a quelques jours, le coach m’a dit de m’entraîner avec la a. J’avoue que je n’y comprends rien. On m’a annoncé que je ferais partie du groupe contre la Fiorentina (les Lions se sont imposés 3-0 en amical, dimanche dernier) et au final, rien.

A. T. : Il n’y en n’a pas. Personne n’a jamais parlé avec moi. J’ai passé toute une saison en Turquie où j’étais prêté (au Orduspor) sans que personne du Sporting ne me passe un seul appel. J’entame ma troisième saison avec ce club et ce que je regrette le plus, c’est de n’avoir jamais eu ma chance avec l’équipe première. Pas un seul match. Je ne pense pas qu’ici on me donnera ma chance, parce qu’on ne m’a jamais fait confiance. Mais je continue de me donner à fond aux entraînements.

A. T. : Tout était OK. Je me suis rendu à Reims, j’y ai passé les tests médicaux avec l’accord du Sporting. Les dirigeants portugais avaient donné leur accord à mon agent. Il ne manquait plus que leur signature. Le club devait toucher un pourcentage sur une prochaine revente mais, au dernier moment, il a réclamé un million d’euros. Ça n’a pas été facile à vivre…

A. T. : De retourner en France. Je veux aller à Reims. Le club s’est montré vraiment intéressé pour me faire signer. J’ai eu le président Caillot par SMS, depuis. Je lui ai envoyé un message pour lui souhaiter bonne chance pour le match de reprise de championnat. C’est quelqu’un de bien, d’honnête et, dans le foot, c’est rare. J’aimerais que le Sporting me laisse partir. J’ai 21 ans, j’ai besoin de jouer et je ne suis plus un enfant pour qu’on me balade d’équipe en équipe, qu’on me promette des choses qui ne s’accomplissent jamais.