SUPERCOUPE D'ESPAGNE - Le Barça titré en Supercopa, premier trophée pour Xavi qui en veut plus

Un premier trophée pour le Barça sous l'ère Xavi, et de quelle manière. D'abord parce que cette victoire en finale de la Supercoupe d’Espagne s'est faite aux dépens du Real Madrid. Ensuite parce que le 3-1 infligé aux hommes de Carlo Ancelotti n'était rien d'autre que le fruit d'un match complètement maîtrisé par les Catalans.

"Plus important que le titre, c'est la manière. Mais on ne peut pas ralentir", a exigé le technicien après la rencontre. "Mon premier titre d’entraîneur du Barça va me rester pour toujours. J’espère juste que ce ne sera pas le dernier" a-t-il complété. Car oui, le Barça est éliminé de la Ligue des champions mais le Barça est en tête de la Liga et a raflé son premier trophée cette saison.

Xavi a montré qu'il en veut encore plus, pourtant c'est un certain poids qui s'est ôté de ses épaules. Il a prouvé qu'avec son groupe il était capable, au moins le temps d'une heure et demie, de terrasser leur meilleur ennemi. Il en a d'ailleurs profité pour glisser un message à ses dirigeants: "Je suis particulièrement heureux pour Laporta et le conseil d’administration, ils ont beaucoup parié sur tout ça".

"Tout ça", c'est lui, le Barça, cette culture blaugrana qu'on avait un peu perdu de vue ces dernières années. La flamme s'est légèrement ravivée dimanche soir. "Nous ne pouvions pas laisser passer cette occasion de gagner un titre après un changement d'entraîneur et de joueurs", a juré Sergio Busquets. Et qui de mieux pour l'entretenir que Xavi, l'un de ses derniers héritiers les plus emblématiques. Busquets a d'ailleurs tenu à rendre hommage à son ex-coéquipier : "Au Barça on exige toujours de gagner et Xavi nous l’a rappelé".

La supériorité catalane s'est ressentie de bout en bout, notamment grâce à une nette domination dans l'entrejeu. Fruit d'un travail tactique mûri par le cerveau du technicien blaugrana, à en croire son numéro 6 : "On avait un plan pour renforcer le milieu de terrain et être en supériorité numérique. Ronald Araujo a aussi été très bon pour freiner les contres et couvrir Vinicius. Nous étions bien regroupés, quand nous n'avons pas pu avoir le ballon."

Et quand ils l'avaient, c'est un gamin de 18 ans qui a fait parler sa magie. Un certain Gavi, auteur d'un but et de deux passes décisives. "C'est une bête de compétition, a loué un Busquets bluffé (...) Il a joué à un niveau incroyable. Je lui dirais de continuer à apprendre et à écouter. J’espère qu’il marquera l’époque au Barça. A cet âge-là, les joueurs évoluent avec les équipes de jeunes ou en réserve. Et lui, il a montré un niveau exceptionnel".

Comme un symbole, l'âme catalane, dont les dernières traces semblaient s'être envolées avec le départ de Lionel Messi, encore un peu plus avec le départ à la retraite de Gerard Piqué, semble avoir retrouvé une enveloppe corporelle, le temps d'une soirée, dans les pattes d'un jeune issu du centre de formation. Si Barcelone ne gagne rien d'autre que cette Supercoupe d'Espagne, le bilan final sera évidemment très mitigé, voire mauvais. Au stade du Roi-Fahd à Riyad en , acquis à la cause barcelonaise, de quoi rappeler que ce club est toujours une superpuissance internationale, Xavi a posé un jalon.