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PSG - Real Sociedad (2-0) : A la mi-temps, le coup de gueule salvateur de Luis Enrique

Cyril Morin

Mis à jour 15/02/2024 à 10:21 GMT+1

Complètement à côté de ses pompes en première période, le PSG a su trouver les ressources pour se sortir d'un match mal embarqué face à la Real Sociedad (2-0) en 8e de finale aller ce mercredi. Coupable de choix initiaux risqués, Luis Enrique a prouvé que sa troupe lui obéissait au doigt et à l'œil. Car, à la mi-temps, il a secoué ses ouailles comme rarement cette saison.

La drôle de soirée de Luis Enrique

Le football a ceci de merveilleux qu'il peut être à la fois carrément complexe et terriblement simple. Complexe, comme ces schémas tactiques, ces half-spaces, ces sorties de balles à trois derrière pour passer d'un 4-3-3 à un 3-4-3 en phase offensive, ces micro-détails anecdotiques pour certains qui font parfois de grandes différences pour d'autres. Simple parce qu'il reste pratiqué par des humains qui, avec de l'envie, les idées claires et du talent, peuvent transformer ce sport en jeux d'enfants. Tout le talent d'un entraîneur se résume ainsi : dans ce monde complexe, rendre les choses simples.
Ce mercredi, Luis Enrique a prouvé qu'il savait manier les deux conceptions, quitte à parfois s'asseoir sur des considérations tactiques qu'il tient pourtant en haute estime. L'Asturien s'était trompé dans sa lecture du match face à la Real Sociedad (2-0), malgré sa connaissance quasi-parfaite de son adversaire. Face au pressing adverse intense et aux arabesques de Takefusa Kubo, il avait décidé d'aligner un Fabian Ruiz peu à son aise en sentinelle et un pauvre Lucas Beraldo envoyé au casse-pipe pour son premier match de C1.
Il nous a tiré les oreilles
La première mi-temps parisienne, sans rythme, sans idée, sans mouvement mais pleine d'imprécision a permis de constater que l'ancien coach du Barça savait s'adapter. Ses changements tactiques en début de seconde période, notamment le choix de placer Vitinha en sentinelle, ont payé. Mais, ce que ses joueurs ont retenu, c'est surtout cette mi-temps animée.
"Nous avons beaucoup souffert en première période, reconnaissait sans difficulté Marquinhos après le match. Nous le savions, mais c’est une équipe qui a un super état d’esprit, beaucoup d’engagement et de mobilité. Nous savions que ça allait être difficile mais nous n’avons pas su rapidement débloquer le match. Nous avons parlé avec le coach à la mi-temps. Il nous a tiré les oreilles. Ça a servi parce que ça a été beaucoup mieux en termes d’attitude et de personnalité au retour des vestiaires."
Au Parc, il s'est dit que les murs avaient tremblé même si le principal intéressé s'est amusé à ne rien révéler de la discussion, expliquant à plusieurs reprises "ne pas se souvenir" de ses mots. "Les cuisiniers ne donnent jamais leurs recettes", a-t-il simplement glissé, malicieux. Reste que ses paroles ont fait mouche auprès des siens.
"Il était bien énervé, a continué Marquinhos. C’est bien. Luis Enrique est quelqu’un qui nous dit toujours la vérité. C’est très important pour l’équipe. Il nous a beaucoup motivés et donnés cette personnalité dont nous avions besoin pour bien sortir le ballon et trouver les espaces. Une fois le pressing sauté, des espaces allaient automatiquement se créer derrière. Il nous a donné quelques conseils qui ont bien marché."
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Inquiétant, ce PSG ? "Quand on voit le Real et City..."

Un groupe qui adhère

Au-delà des considérations tactico-tactiques, c'est surtout l'aspect humain que les principaux acteurs ont voulu mettre en avant. L'exigence maximale de l'Espagnol n'a, en l'état, pas encore lassé un groupe jeune qui suit ses consignes à la lettre. "C'est un coach extraordinaire qui nous demande le maximum, c’est normal de s’énerver un peu, a ainsi expliqué Gianluigi Donnarumma en zone mixte. Il donne tout pour l’équipe et on doit tout donner pour lui."
A l'heure où la presse espagnole continue de le dépeindre comme un obstiné, un buté, Luis Enrique a fait montre de flexibilité pour redresser sa troupe qui partait dans la mauvaise direction. Des mots forts, oui. Mais surtout salvateurs car libérateurs. "Ça vient des joueurs, ils ont cru, ils ont eu la foi, a ainsi commenté l'entraineur parisien en conférence de presse. C’est un jeu, je n’arrête pas de leur dire que ce n’est pas grave de perdre. Nous avons vu nos supporters à l’entraînement dimanche : ils nous supporté, nous ont dit d’oser, d’y croire et de tout donner. Nous aurions pu perdre, parce que la Real était plus forte que nous en début de match. Mais nous aurions pu perdre en étant nous-mêmes, ce qui n’était alors pas le cas. Ça peut arriver, c’est la vie." Au final, Paris a osé et Paris a gagné. Peut-être aussi – un peu – parce que Luis Enrique a gueulé. Les choses simples méritent parfois d'être expliquées plus bruyamment…
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Luis Enrique lors de PSG - Real Sociedad

Crédit: Getty Images

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