Ligue des champions : Manchester City s'impose à Leipzig (1-2) et prend seul la tête du groupe G

Longtemps sans solution face à la défense compacte de Leipzig, Manchester City a été sauvé par un duo sorti du banc mercredi soir, pour l'emporter (3-1). Jérémy Doku a servi Julian Alvarez, auteur d'un but splendide (84e), avant que l'ex-Rennais ne sécurise la victoire sur un service de l'Argentin (90e+2). Une réussite bienvenue pour les Cityzens, surpris par un but de Loïs Openda sur l'un des rares contres allemands (48e), alors que Phil Foden avait ouvert le score (25e). Les tenants du titre sont seuls leaders de leur groupe et filent (déjà) vers les huitièmes.

La profondeur du vivier offensif de Manchester City ne faisait pas de doute, et elle a été une fois de plus confirmée. Phil Foden, le plus remuant des titulaires, était trop timide, Jack Grealish trop inconstant et Erling Haaland trop imprécis ? Pas de panique, Pep Guardiola a sorti du banc deux cartouches, Jérémy Doku et Julian Alvarez, pour dynamiter la partie. L'issue du match lui a vite donné raison. Entré pour remuer un peu plus une défense de Leipzig acculée dans ses 30 mètres et proche de la rupture, Doku s'est emparé du ballon et a fixé trois joueurs, avant de décaler Alvarez. D'un enroulé magistral à l'entrée de la surface, l'Argentin a caressé la lucarne (84e, 1-2) et rappelé, au passage, qu'il était un peu plus qu'une doublure.

City venait alors de prendre l'avantage et de contraindre Leipzig à, enfin, sortir de son camp. Une façon de mieux opérer en contre, et ça n'a pas loupé. Après un ballon gratté au milieu de terrain, les rôles se sont inversés, avec Alvarez à l'ouverture et Doku à la conclusion, tranquille pour ajuster Janis Blaswich d'un plat du pied (90e+2, 1-3). Ce duo salvateur, relativement inattendu avant cela, a concrétisé la domination écrasante de City sur ce match (18 tirs à 5, 68% de possession).

Mais en dehors de ce siège quasi permanent dans le camp adverse, les Skyblues ont livré une copie plutôt inégale et ont souvent peiné à trouver le décalage. Le pressing et la couverture du terrain des Allemands les ont par moments gênés, et ils ont connu un déchet important face à la cage. Seuls cinq de leurs 18 tentatives étaient en effet cadrées, et Erling Haaland - jamais dans de bonnes dispositions - a symbolisé plus que quiconque ces scories (2 tirs cadrés sur 6).

Les Cityzens ont pourtant trouvé la faille tôt, sur l'une de leurs seules frappes dangereuses du premier acte, par Phil Foden (25e, 0-1). L'Anglais a conclu du droit un bon centre du jeune Rico Lewis, pas impressionné par l'intensité - tout de même relative dans ce cas - d'un match de Ligue des champions. Lui et ses coéquipiers ont pourtant été surpris sur la seule réelle occasion de Leipzig, en tout début de seconde période. Sur un ballon récupéré bas, Loïs Openda s'est appuyé sur Youssuf Poulsen pour demander le cuir en profondeur, prendre Manuel Akanji de vitesse et conclure un contre express (48e, 1-1).

La réussite était maximale, mais ce coup parfait n'a pas tenu jusqu'au bout et, à l'arrivée, Leipzig regrettera certainement de ne pas s'être montré plus entreprenant, quatre jours après avoir regardé le Bayern dans les yeux (2-2). Cette défaite ne devrait pourtant affecter les Allemands qu'à la marge. Avec trois points, ils occupent le deuxième rang de ce groupe, promis à Manchester City (6 points). Et leurs deux autres adversaires, les Young Boys et l'Etoile Rouge de Belgrade, se sont neutralisés (2-2) dans le même temps et ne semblent pas en mesure de se hisser dans la course aux huitièmes. Aux amateurs de suspense, on conseillera probablement d'éviter cette poule G