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L'antisèche de Marseille - Panathinaïkos (2-1, 3-5 tab.) : L'OM éliminé de la Ligue des champions, digne d'une tragédie

Amaury Erdogan-Gutierrez

Mis à jour 16/08/2023 à 08:09 GMT+2

Vainqueur du Panathinaïkos (2-1) au Vélodrome, l'OM a néanmoins raté son pari de renverser la tendance dans ce match retour. Les Olympiens ont été incapables d'éviter la séance de tirs au but, qui a été remportée par les Grecs. Des points positifs subsistent pour Marcelino, qui a trouvé un onze, et sait qu'il pourra compter sur le Vélodrome lors de la Ligue Europa où sera reversé l'OM.

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Le jeu : L'OM survolté, le Pana miraculé

Dans une ambiance volcanique, Marseille a pris à la gorge d'entrée des Athéniens timides. La pelouse étendue du Vélodrome cerclée de tribunes brûlantes a coupé les jambes des Grecs, punis dès la 2e minute par Pierre-Emerick Aubameyang. Après un premier acte à sens unique, les Marseillais, survoltés, ont poursuivi leur travail de sape à la récupération, dominant physiquement une équipe du Panathinaïkos méconnaissable par rapport à l’aller. Seulement, une telle débauche d'énergie s'est payée cash en fin de rencontre.
Moins protagonistes dans les duels, les Olympiens ont progressivement reculé face à des Grecs remobilisés dans le sillage des entrants. La réduction du score sur penalty de Fotis Ioannidis (90e+9) n’a pas pour autant achevé les locaux, poussés par des tribunes surchauffées. Les occasions comme le pouls de la prolongation ont penché du côté phocéen. Le VAR, qui avait offert le penalty de "l'égalisation" à 2-2 au Pana, a même sauvé les Grecs pour une position de hors-jeu d’Ismaïla Sarr.

Les joueurs : Les recrues ont eu tout bon, la soirée cauchemar de Guendouzi

Les grands joueurs sentent le parfum enivrant de ces soirées européennes. Passé par le Barça, Arsenal ou Chelsea, Pierre-Emerick Aubameyang a justifié l’épaisseur de son CV avec un doublé de pur avant-centre. Les recrues, dans leur grande majorité, ont brillé mardi soir. Provocateur et délicieux balle au pied, Iliman Ndiaye a mis le feu entre les lignes athéniennes, à l’instar d’un Ismaïla Sarr qui s'est aussi montré concerné par les tâches défensives.
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Mattéo Guendouzi déçu de l'élimination de l'OM en Ligue des champions

Crédit: Getty Images

Seul Azzedine Ounahi, exilé sur le flanc gauche, a été un ton en dessous de ses coéquipiers. Derrière lui, Renan Lodi a glissé un ballon de but à Vitinha, et avait encore des jambes en prolongation, même perclus de crampes. De l’autre côté, Jonathan Clauss a étalé son excellente condition physique. Chez les entrants, Mattéo Guendouzi a été au centre des remous, coupable d’une main involontaire à l’origine de la réduction du score et seul tireur olympien à avoir manqué son tir au but.
Dynamiteur et tranchant, Amine Harit a, lui, éclairé l’entrejeu phocéen et forcément gagné des points. Côté Pana, Alberto Brignoli a essuyé les nombreuses vagues marseillaises avec assurance, sauf à la relance. A noter les entrées percutantes de Sebastian Palacios et Fotis Ioannidis.

Le facteur X : Le but du 3-0 refusé pour une position de hors-jeu

Dans la lignée d'une première mi-temps dominée de la tête et des épaules, l'OM a eu les occasions pour se mettre à l'abri, et éviter un scénario à rallonge. Encore sur la pelouse, Pierre-Emerick Aubameyang a fait parler sa vitesse pour s'échapper à la limite du hors-jeu sur le flanc gauche, à la 53e minute. Dans l'axe, Ismaïla Sarr attend le cuir derrière les centraux adverses. Aubameyang voit la course de son partenaire mais adresse sa passe un tantinet trop tard. En position avancée, Sarr marque de près avant d'être déjugé par l'arbitre. Quelques centimètres en trop qui auraient pu offrir aux Marseillais une fin de soirée plus tranquille, et surtout plus joyeuse.

La stat : 87

Dans le sillage d'une fièvre dans les tribunes contagieuse, l'OM a démarré tambour battant. Pour sa première réalisation sous la tunique olympienne, Pierre-Emerick Aubameyang a inscrit, au bout de 87 secondes, le but le plus rapide de l'OM en Coupe d'Europe depuis le 8 mars 2018 et une réalisation de Lucas Ocampos contre l'Athletic Bilbao (1e).
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Pierre-Emerick Aubameyang marque lors d'OM - Panathinaïkos, au 3e tour préliminaire de la Ligue des champions

Crédit: Getty Images

La décla : Marcelino, entraîneur de l'OM

On ne peut faire aucun reproche à nos joueurs car ils ont tout donné pendant le match. La supériorité a été totale, notamment dans les chiffres. On a concédé un but cruel quand tout semblait fini, le destin nous a joué un mauvais tour.

La question : Marseille était-il vraiment prêt à disputer une confrontation de ce niveau si tôt dans la saison ?

Passée la déception immense de voir son parcours en C1 s’arrêter si tôt, l’OM devra revenir sur les raisons d’un tel fiasco. Apathiques en Grèce, les Olympiens ont profité du climat tellurique posé par le décor bouillant du Vélodrome pour partir à l’assaut du Panathinaïkos. Le tout dans un schéma en 4-4-2 à plat, désignée marque de fabrique du nouvel entraîneur olympien, Marcelino.
Le technicien asturien est un habitué des consignes strictes, avec des joueurs constamment impliqués à la récupération, et également chargés d’accompagner au maximum les transitions. Une débauche d’énergie tenable une heure tout au plus. Comme pressenti, les principaux acteurs d’un premier acte enchanteur ont brusquement plongé physiquement (Ndiaye, Lodi, Rongier, Sarr, Aubameyang).
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Mattéo Guendouzi et les Marseillais lors de la séance de tirs au but lors d'OM - Panathinaïkos, au 3e tour préliminaire de la Ligue des champions

Crédit: Getty Images

Certains ont insisté malgré des crampes, l’intensité en moins, et le château de cartes marseillais a semblé vaciller au moindre souffle athénien aux abords de la surface phocéenne. Alors, on peut arguer que la rencontre arrivait un brin trop tôt dans la saison pour que les Phocéens puissent ingurgiter l'essentiel du logiciel Marcelino. Mais tous les clubs concernés composent avec la même problématique.
L'OM se serait-il qualifié en jouant dans un registre plus pragmatique ? La question se pose. Reste que la montée en puissance espérée et la première heure détonante des Olympiens sont autant de signes d’emballement pour la suite. Marseille ne jouera pas la Ligue des champions, mais pourra montrer ses progrès à venir en Ligue Europa. Ce n'est pas de ça dont le Vélodrome rêvait, mais cette équipe en construction mérite une seconde chance en Europe cette saison.
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