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Transferts OL | Lyon, le maigre espoir et le fantasme du mercato

Julien Pereira

Mis à jour 09/12/2023 à 09:01 GMT+1

Alors que le soupçon d'optimisme dégagé de la prestation de l'OL à Lens la semaine dernière (malgré la défaite 3-2) a vite été balayé par la lourde défaite concédée à Marseille mercredi, le club rhodanien est désormais contraint de se raccrocher au mercato pour entrevoir un véritable rebond. Mais gare à la précipitation et à l'idéalisation.

"Aujourd'hui, c'est Kombouaré ou Antonetti qu'il faut à l'OL"

C'est déjà demain, paraît-il. La réunion qui s'est déroulée en début de semaine entre les représentants de l'Olympique Lyonnais et la DNCG, et dont la direction rhodanienne est sortie avec le sourire, a ravivé un espoir. La gifle encaissée au Vélodrome face à l'OM (3-0) mercredi, a souligné qu'il n'y avait de toute façon rien d'autre que le mercato approchant pour sauver le club d'une relégation.
Mais l'optimisme affiché après que le gendarme financier du foot français a validé le budget prévisionnel des dirigeants des Gones est aussi un drôle de biais. Il atténue quelque peu l'urgence d'une situation qui, quoique l'on pense de la faculté du club à se renforcer durant le marché des transferts, risque encore de s'étendre d'ici-là.
Le mercato débutera le 1er janvier prochain et avant cela, Lyon recevra un concurrent direct dans la course au maintien (Toulouse), se déplacera chez un candidat au podium (Monaco) et accueillera une écurie de milieu de tableau (Nantes). Et rien ne certifie que ces trois matches permettront à l'OL de combler tout ou partie des 5 points qui le séparent, avant le début de la 15e journée, du club qui occupe la place de barragiste (Lorient, 16e avec 12 points). Surtout après avoir amassé 7 unités en 14 rencontres.

Une "souplesse budgétaire" toute relative

La projection vers la grande échéance du mois de janvier a aussi la fâcheuse tendance à idéaliser le mercato, alors qu'il offre tout sauf la garantie d'une bouée de sauvetage. Financièrement, l'OL a effectivement du mou, avec une enveloppe de 50 millions d'euros selon nos confrères de L'Equipe, qui pourrait gonfler en cas de vente(s) de joueur(s). Rappelons, tout de même, que la "souplesse budgétaire retrouvée" - c'est le club qui le dit - n'est pas sans limite : en plus du contrôle des indemnités de mutations, qui ne devront donc pas excéder ce budget, la DCNG a également imposé un encadrement de la masse salariale
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Mais pourquoi City n'avance plus ?

Cette situation rappelle celle qu'avait connu l'Olympique de Marseille il y a tout juste deux ans. Le club phocéen s'était alors renforcé de manière très modeste (Sead Kolasinac et Cédric Bakambu étaient arrivés libres) et son président Pablo Longoria s'était lancé dans un jeu de Tetris, avec de nombreux montages financiers (reports de primes, salaires liés aux résultats) pour garder le cap.
L'Espagnol est un spécialiste en la matière, avec tout ce que cela a de discutable sur un plan éthique. Et il n'est pas certain que le board encore très mouvant de John Textor puisse être aussi efficace sur ce plan, même si l'arrivée de David Friio, ancien de la maison marseillaise devenu directeur sportif de l'OL, doit l'y aider.
D'autant que la comparaison a ses limites : l'OM suivait un projet sportif clair et identifié, sur et en dehors du terrain, ce qui n'est pas vraiment le cas de la lanterne rouge de L1. Les recrues marseillaises devaient aussi répondre à une mission dans un plan de jeu précis. À Lyon, il n'est même pas certain que les exigences de l'entraîneur soient suivies puisque le coach intérimaire, Pierre Sage, pourrait le rester jusqu'à la fin de l'année civile...

L'OL est-il vraiment capable de faire mieux ?

Idéaliser de la sorte le marché des transferts reviendrait à croire que Lyon en est le spécialiste. Lors des deux dernières saisons, les 52 millions d'euros qu'il a investis pour recruter notamment Amin Sarr (11 millions), Jeffinho (10 millions), Johann Lepenant (4,25 millions) ou plus récemment Clinton Mata (5 millions), Skelly Alvero (4 millions) et Paul Akouokou (3 millions) ont précisément accompagné l'OL là où il est actuellement.
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"Il a un gros problème de confiance" : Lewandowski, ça patine

Cette fois-ci, la fenêtre est certes capitale pour l'avenir de l'entité rhodanienne, mais elle est aussi restreinte. Lyon ne peut plus tenter des paris, comme il l'a fait ces derniers temps, et ne peut plus se contenter non plus de joueurs de l'écosystème Eagle, comme Jeffinho et Jake O'Brien, en attendant le gardien Lucas Perri et le défenseur Adryelson, qui pourraient débarquer cet hiver en provenance de Botafogo.
D'après L'Equipe, la direction des Gones a ciblé des joueurs de la dimension de Nayef Aguerd, Saïd Benrahma ou encore Hugo Ekitike. Ces éléments offriraient des garanties sportives et c'est précisément la raison pour laquelle ils paraissent... hors d'atteinte.
Le premier est titulaire indiscutable dans un club de Premier League, le second jouit également d'un salaire anglais et le troisième n'a pas accepté, l'été dernier, de baisser ses émoluments pour rejoindre un club disputant une Coupe d'Europe, en l'occurrence l'Eintracht Francfort. L'OL s'était peut-être trop vite enthousiasmé après la défaite à Lens la semaine dernière. Il aurait tort d'en faire autant avant le mercato.
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