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Droits TV, salaire : Vincent Labrune, président de la LFP, a été auditionné par le Sénat

ParAFP

Mis à jour 26/06/2024 à 19:25 GMT+2

Auditionné mercredi par la commission d'enquête du Sénat sur la financiarisation du football français, Vincent Labrune, le président de la LFP, est revenu sur les négociations "très compliquées" qu'il mène actuellement pour l'attribution des droits TV de la Ligue 1 sur la période 2024-2029.

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À moins de deux mois de la reprise de la Ligue 1, le 16 août, l'élite du football français n'a toujours pas de diffuseur. Mais le patron de la LFP Vincent Labrune a exclu "l'hypothèse du désastre". "On travaille sur l'attribution des droits, ce n'est pas fini, on est en pleine négociation. On a un sujet très compliqué et très complexe qui donne une incertitude aux clubs", a-t-il reconnu devant les sénateurs.
Après l'échec de son appel d'offres à l'automne 2023, la Ligue de football professionnel, que Labrune préside depuis septembre 2020, est empêtrée dans des négociations de gré à gré qui n'aboutissent pas notamment parce que, selon Labrune, Canal+, diffuseur historique du football français, refuse pour l'heure d'y participer.
"Canal+ a une position forte sur le marché français, qui est très spécifique par rapport à nos voisins, où la concurrence peut s'exprimer plus librement. Il y a eu beaucoup de ressenti et une blessure forte entre Canal et le football français", a-t-il expliqué aux sénateurs.
Idéalement, la LFP souhaite créer une chaîne 100% Ligue 1 portée par la chaîne qatarienne beIN Sports et distribuée exclusivement par Canal+ pour près de 700 millions d'euros annuels. Mais la chaîne cryptée assure que ce plan A ne lui a jamais été présenté, ni par la Ligue, ni par beIN.
Je prends ma part, bien évidemment
"On n'a pas réussi pour l'instant. Je prends ma part, bien évidemment. On fait notre maximum. Il sera sans doute moins bénéfique pour les clubs. Mais il y a un chemin qui est tout simplement de faire d'une contrainte théorique une opportunité en prenant notre destin entre nos mains avec notre propre média", a-t-il poursuivi, évoquant le fameux plan B de la Ligue.
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Vincent Labrune, le président de la LFP.

Crédit: Getty Images

Dans ce cadre-là, la LFP créerait elle-même, avec ou sans l'appui de beIN, une chaîne 100% Ligue 1 qu'elle distribuerait de manière non exclusive aux fournisseurs d'accès à Internet (FAI) aux diffuseurs comme Amazon, DAZN ou même Canal+ et à des distributeurs de chaînes par Internet.
"Cela serait irresponsable de ne pas travailler sur l'hypothèse d'une chaîne s'il n'y a pas de diffuseur. On travaille sur plusieurs hypothèses", a justifié Labrune.
Cette chaîne du plan B pourrait être commercialisée par abonnement mensuel à 25 euros hors taxes. Un montant que Labrune n'a pas confirmé. "Les 25 euros vus dans la presse, ce sont des hypothèses de travail et il y en a plusieurs", a-t-il dit.

Labrune confirme son salaire

Vincent Labrune a également confirmé que sa rémunération avait été portée à 1,2 million d'euros bruts annuels, un montant validé par son conseil d'administration.
"Le conseil d'administration de la Ligue, en l'occurrence les présidents de clubs, a décidé de porter ma rémunération à 1,2 million d'euros brut annuel, considérant l'investissement qui avait été le mien, les responsabilités qui sont les miennes et le benchmark du marché européen", a avancé Labrune devant les sénateurs.
Détaillant devant la commission l'accord qui lie la LFP à CVC, un fonds d'investissement luxembourgeois qui a apporté 1,5 milliard au football professionnel français contre environ 13% de ses recettes commerciales, Vincent Labrune a expliqué en revanche que sa rémunération n'avait pas été directement augmentée par la société commerciale nouvellement créée, ni par CVC.
Jeudi dernier, Jean-Christophe Germani et Edouard Conques, les deux dirigeants de CVC en France, avaient été pris à défaut devant cette même commission en affirmant que Labrune, président de la société commerciale - dont CVC est actionnaire -, n'était pas rémunéré pour cette fonction, alors que le président de la commission, le sénateur Michel Savin, leur présentait un document indiquant que la société commerciale prenait en charge 50% du salaire de Vincent Labrune.

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