Angers - PSG | Christophe Galtier : "On ne peut pas se permettre de ne jouer qu'une période"

On ne voit plus très bien ce qui pourrait convaincre la direction parisienne de conserver Christophe Galtier. On constate, en revanche, que les joueurs du Paris Saint-Germain ne font, sur le terrain, plus grand-chose pour l'aider à conserver son poste, si ce n'est avancer vers un nouveau titre de champion de France. Une banalité depuis l'arrivée de QSI. Ce vendredi, à Angers et malgré la victoire du leader de L1, le décalage a encore été gigantesque et les paroles de l'entraîneur et les actes de ses joueurs.

Pas plus tard qu'il y a six jours, le technicien avait admis avoir ressenti un peu de frustration lors du succès des siens face à Lens (3-1), après que son équipe a subi les vagues Sang et Or, en deuxième période, malgré une supériorité numérique. Sur la pelouse du dernier du championnat, Paris n'a pas fait beaucoup mieux. Au contraire.

Tout juste les coéquipiers de Marquinhos ont-ils joué une demi-heure, le temps de faire le break, après deux passes lumineuses de Messi et deux buts de Mbappé. Et après ? Plus rien. "On a été sérieux et efficaces en première période mais en deuxième, comme contre Lens, il y a eu un relâchement total, a pesté Galtier après coup au micro de Prime Vidéo. On a fait que pousser le ballon sans mettre de rythme et sans vouloir aggraver le score pour permettre à d'autres joueurs de rentrer et de s'exprimer."

Un peu seul dans son idée de préparer l'avenir, le technicien de 56 ans avait visiblement prévu d'offrir du temps de jeu aux jeunes. Mais avec un tel scénario, Warren Zaïre-Emery et El Chadaille Bitshiabu ne sont entrés que pour quelques minutes...

Alors que Paris n'a obtenu que quatre clean sheets en 2023, Galtier cherche encore les raisons de ces relâchements coupables. La semaine dernière, il évoquait "le fait de penser que le match est fini". Cette fois, il a révélé une autre piste. "Y a-t-il un peu de fatigue et d'usure, avec des joueurs qui sont à plus de 50 matches ?, a-t-il interrogé. Peut-être. Mais on doit montrer un autre visage."

La fermeté de son discours a en tout cas tranché avec la légèreté des propos de Marquinhos. "Il faut juste faire attention avec ce but qu'on prend à la fin, parce que d'autres matches pourraient être difficiles, a simplement souligné le capitaine parisien au micro du diffuseur. La victoire est là, c'est l'essentiel."

Visiblement, le sentiment n'était pas tout à fait le même pour le coach. "Quand on est entraîneur, évidemment qu'il y a de la frustration, a-t-il ajouté. Certes on l'emporte. Mais quand on est le PSG, on ne peut pas se permettre de ne jouer qu'une période." Il lui reste six matches pour corriger ce très récurrent problème. Pour l'équipe, pour lui-même. Ou pour son successeur.