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L’arme fatale de l’OM

Eurosport
ParEurosport

Publié 06/04/2010 à 09:14 GMT+2

Apanage des Bordelais l’an passé, l’art de marquer sur coups de pieds arrêtés a été apprivoisé par les Marseillais. L’arme fatale aurait-elle changé de camp cette saison ? Toujours est-il que l’OM n’en finit plus de trouver la faille grâce aux corners et aux coups francs tirés par Lucho Gonzalez.

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Crédit: Eurosport

Jean-Guy Wallemme enrage encore. Il avait pourtant averti ses troupes, briefé ses joueurs et tout décortiqué sur tableau noir. Mais rien n’y a fait, Lens a trébuché à Marseille sur… un coup de pied arrêté. "Je les avais prévenus", fulminait le coach nordiste à l’issue de la défaite contre l’OM (1-0). Et l’ancien défenseur de préciser : "On sait que 45% des buts marseillais ont été marqués sur phases arrêtées. Avec ce but, ils doivent en être maintenant à 50%. On n’aime jamais prendre de but. Mais j’aurais préféré que l’on encaisse celui-là dans le jeu…" Car Lens a bien fait jeu égal avec Marseille durant toute la rencontre. Mais les Ch’tis ont payé cash leur non-respect des consignes sur le corner de Lucho amenant le but de la tête de Brandao.
Lens a fait les frais de la nouvelle arme fatale de l’OM. Depuis le début de la saison, Marseille a marqué 10 buts sur corner. Le record en Ligue 1. Et 24 au total si on ajoute les coups-francs. Personne n’a fait mieux. Montpellier arrive loin derrière (19 buts). L’an passé, Bordeaux excellait dans cet exercice. Les coups de patte de Gourcuff ou Wendel ont souvent débloqué des matches fermés à double tour. Les Girondins ont perdu la main sur ce plan-là. Marseille l’a récupérée. Ça n’a pas été facile. Car la saison dernière, l’OM ne brillait pas sur ces phases de jeu. Et Didier Deschamps a vite compris qu’il fallait corriger le tir. "Je pensais que c’était quelque chose que l’on se devait d’améliorer, détaille-t-il. Aussi bien en termes de qualité de frappeur qu’au niveau du jeu aérien. Ça manquait par rapport à l’an passé ou par rapport au champion sortant qui a été très très bon sur ce plan". Avec Lucho et Abriel à la baguette et S. Diawara, Heinze et Mbia à la réception, Marseille était paré. Et Deschamps satisfait du recrutement.
"Pas 40 000 combinaisons"
Depuis le début de la saison, Lucho, Cheyrou, Valbuena, Abriel et Taiwo ont tour à tour tiré les coups de pieds arrêtés. Deschamps n’a pas tranché en faveur de l’Argentin, pourtant recruté pour ses qualités de passe. Mais à sa décharge Lucho a vécu un début de saison difficile, marqué par deux blessures longues à guérir. DD a donc vu ses plans chamboulés. Jusqu’à la réception de Lyon et une grosse colère du coach marseillais : "A la mi-temps du match contre Lyon, j’étaisénervé de voir notre potentiel offensif dans le jeu aérien inexploité. Et notre qualité sur les coups de pieds arrêtés n’était pas suffisante. J’ai demandé à Lucho de les frapper. Je sais qu’il est performant dans ce domaine."
Cette clarification dans les rôles de chacun satisfait Laurent Bonnart. "Ce n’est pas une mauvaise chose de connaître le nom du tireur de coups de pieds arrêtés. C’est mieux pour le frappeur et les joueurs à la réception du ballon. Ils savent plus ou moins à quoi s’attendre. On n’a pas 40 000 combinaisons non plus. Pour le tireur, le but c’est de ne pas en tirer qu’un seul dans un match. Il faut cumuler les coups pieds arrêtés pour vraiment sentir le ballon et les bonnes zones."
"Ça rapporte beaucoup de points"
Si l’OM est aussi efficace dans les phases arrêtées, il le doit également à son impressionnante force athlétique. "Sans bon tireur, ça ne marche pas, explique encore Bonnart. Mais il faut aussi de l’engagement et de la détermination. Vouloir gagner le ballon. Ce sont des phases de jeu qui durent trois-quatre secondes mais elles sont très importantes. Il faut se concentrer et mettre l’engagement nécessaire dans la surface de réparation. Et puis il faut aussi se créer des espaces. Dans ce genre de situations, tous les joueurs qui amènent des courses différentes dans la surface apportent leur pierre à l’édifice. C’est plus difficile pour les défenseurs adverses." Niang et Brandao bougent beaucoup. Ils créent des décalages ou en profitent. Pas Laurent Bonnart. "Je reste derrière sur les coups de pieds arrêtés offensifs. Moi, je n’ai pas le droit de marquer", regrette dans un grand éclat de rire l’actuel capitaine marseillais.
Grâce à ses progrès sur les coups-francs et les corners, Marseille peut viser plus haut que l’an passé. "Quand les matches sont difficiles, qu’il y a très peu d’occasions de part et d’autre, les coups de pieds arrêtés sont très très importants. Que ce soit défensivement ou offensivement. Contre Lens, ça s’est débloqué comme ça. Et ça rapporte beaucoup de points." Assez pour être champion de France ?
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