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Deschamps : "Notre C1 !"

Eurosport
ParEurosport

Publié 07/04/2010 à 11:16 GMT+2

Alors que Bordeaux et Lyon vont se disputer une place en demi-finale de la Ligue des champions, Marseille reçoit ce soir Sochaux avec l’espoir de l’emporter. Car une victoire au cours de ce match en retard propulserait l’OM en tête de la Ligue 1. Un vrai "match bonus" pour Didier Deschamps.

FOOTBALL FRANCE DIDIER DESCHAMPS OM

Crédit: Eurosport

DIDIER DESCHAMPS, l’OM a l’occasion de prendre la tête du championnat ce soir. Est-ce une pression supplémentaire sur les épaules de vos joueurs ?
D.D : Je sais bien que vous, les médias, vous n’allez pas calmer le jeu. Et puis au stade, il va y avoir des banderoles partout. Tout le monde croit que parce que nous avons remporté la Coupe de la Ligue, on va être champion. Mais rien n’est joué. Et les points ne sont pas assurés. Un match en retard ne signifie pas forcément match gagné… Il va falloir aller les chercher. Sochaux n’a peut-être plus grand chose à jouer. Mais c’était déjà le cas face à Lens. Nous avons eu du mal à nous imposer.
Justement, craignez-vous ces équipes qui n’ont pas d’objectif particulier ?
D.D : Qu’est-ce qu’ils ont à perdre en venant au Vélodrome ? C’est magnifique pour eux, ils jouent devant un stade plein. Et ils peuvent se montrer devant les caméras. Ils savent qu’en réussissant un bon match face à l’OM on parlera d’eux. Ils vont donc jouer libérés. Mais pour nous, ce sera un match de Ligue des champions !
Juste après votre match, Bordeaux reçoit Lyon pour une place en demi-finale de la Ligue des champions. Ce duel peut-il avoir des conséquences sur la suite du championnat ?
D.D : C’est possible. Il y aura en tout cas des choses positives et négatives dans les deux équipes. Mais pour celle qui passera, les conséquences ne seront pas uniquement positives. Car son calendrier sera surchargé avec deux nouveaux matches au programme.
Pour en revenir à Sochaux, dans quel état d’esprit abordez-vous ce match en retard ?
D.D : C’est un match bonus. Nos adversaires ne peuvent pas prendre de points. On a donc une opportunité à saisir. Mais il ne faut pas que cette possibilité de prendre la tête nous rende fébrile. La pression ne doit pas être négative.
Sans Stéphane Mbia, suspendu, votre défense va-t-elle être aussi efficace ?
D.D : Je ne suis pas inquiet. On a déjà joué sans lui. Mais c’est vrai que j’aurais préféré être dans la continuité dans ce secteur-là. Ce n’est pas non plus dramatique.
Marseille revient de loin. Espériez-vous une telle remontée au classement en deux mois ?
D.D : Juste après notre défaite à Montpellier, on était à douze points de Bordeaux. Mais les Girondins ont connu des difficultés. Ils viennent d’enchaîner trois défaites d’affilée toutes compétitions confondues. J’ai déjà connu ça, au mois d’octobre dernier… On a progressé depuis. Les joueurs ont appris à se connaître. Il y a une solidité collective. Mais l’équilibre reste fébrile. Tout peut se perdre rapidement.
La réussite de l’OM vient-elle de la mise entre parenthèse de l’égo de certains joueurs ?
D.D : Les égos, tout le monde en a. Moi aussi, vous aussi. Les joueurs plus ou moins. Certains ultra développés, d’autres un peu moins. C’est la gestion de l’effectif. Mais je le dis souvent : c’est l’objectif collectif qui doit être primordial. Et ensuite il y a les objectifs individuels. Mais quand l’individuel prend le pas sur le collectif, il y a danger. Ça reste fragile parce que l’on est tous égoïstes. Il y a un moment, on regarde sa petite personne. Et quand quelqu’un n’est pas content… ça se voit. A l’étranger, il y a moins ce problème-là. En France, je ne parle pas de Marseille, il y a des joueurs qui, pour votre plus grand plaisir, épanchent leurs états d’âme dans la presse. Ce sont des choses qui compliquent la gestion d’un groupe et qui peuvent le mettre en difficulté.
Comment expliquez-vous que ça se passe différemment à l’étranger ?
D.D : Il y a beaucoup de choses qui rentrent en compte. L’attitude des joueurs, notamment. Car certains sont là depuis longtemps. Ils sont garants d’une certaine mentalité. C’est mieux cloisonné aussi. Quand on franchit la ligne blanche, ce n’est pas 1/30eme du salaire qui saute avec des réunions, des doubles-réunions, les avocats ou tout ce que l’on veut. C’est une attitude différente. Mais les mêmes qui sont là, vous les voyez à l’étranger, ce ne sont plus les mêmes…
L’OM est devenu très efficace sur coups de pieds arrêtés. Cette nouvelle arme peut-elle être décisive dans la course au titre ?
D.D : Je pensais que l’on devait s’améliorer sur ces phases de jeu. Aussi bien en termes de qualité de frappeur qu’au niveau du jeu aérien. Ça manquait par rapport à l’an passé ou par rapport au champion sortant qui a été très très bon sur ce plan. On a été performant depuis le début de la saison sur coups de pieds arrêtés. Il faut l’être car en règle générale les phases arrêtées deviennent souvent des occasions de but. On doit être capable de maintenir ça.
L’apport de Lucho a-t-il été déterminant sur ce point ?
D.D : Depuis le match de Lyon, je lui ai demandé de tirer les coups de pieds arrêtés. C’est clair. Mais ça l’était aussi avant. L’essentiel, c’est d’avoir la qualité et d’être efficace. Après, s’il y en a trois ou quatre qui peuvent frapper un coup franc, peu importe, si on a la qualité.
Plus globalement, Lucho semble prendre de plus en plus de responsabilités dans l’équipe. S’affirme-t-il enfin comme le patron attendu ?
D.D : Lucho, c’est quelqu’un de réserver. Qui a beaucoup d’humilité. Il n’est pas là pour écraser les autres. J’en ai connu un qui était comme ça quand il a commencé à jouer.
Vous parlez de Marcel Desailly…
D.D : Non, de Basile Boli (rires). Je plaisante, vous voyez bien de qui je veux parler (Zinédine Zidane, ndlr).
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