Juninho, l'élu

Juninho meilleur joueur de Ligue 1. La surprise est relative. Certes, Florent Malouda, Sylvain Wiltord et Pedro Pauleta, également nommés, auraient fait de beaux vainqueurs mais le Brésilien semblait incontournable au terme de cette saison 2005/2006. Battu de peu l'an passé par son ex-coéquipier Michael Essien, Juninho Pernambucano a pris une revanche logique tant le Sud-Américain a survolé la L1. Comme son club qui a décroché son cinquième titre de suite. Un record.

Maître à jouer de l'Olympique Lyonnais depuis cinq riches saisons, le natif de Recife a surtout marqué l'exercice 2005/2006 par ses coups de pied arrêtés. Milieu de terrain au pied d'or, Juninho et sa cheville élastique ont été un véritable cauchemar pour les gardiens de l'Hexagone et du Vieux Continent. Quel portier n'a pas tremblé et jeté un regard réprobateur à un défenseur coupable d'avoir offert un coup franc à Juninho aux abords de la surface de réparation ? Aucun.

Auteur de 8 buts cette saison en Ligue 1, Juninho est en train d'entrer dans l'histoire du Championnat de France à mesure qu'il se fait une place de plus en plus privilégiée dans la légende rhodanienne. Joueur devenu incontournable en France, Juninho est en plus fidèle à l'Olympique Lyonnais. Si Drogba et Essien, meilleurs joueurs de L1 en 2004 et 2005, avaient "monnayé" leur titre avec un départ à l'étranger, cela ne devrait pas être le cas du Brésilien. Juninho et l'OL ne font qu'un.

L'OL a d'ailleurs et sans surprise été le grand vainqueur de la soirée. Avec 7 joueurs dans l'équipe-type de Ligue 1, un trophée d'honneur et le titre de meilleur gardien pour Grégory Coupet, le club rhodanien a dominé la soirée comme il a survolé la saison. Et ce n'est pas pour déplaire à Coupet. Heureux, l'ancien Stéphanois a pris sa récompense avec le sourire. "Je suis très fier, c'est la récompense d'une belle saison. Maintenant, j'espère que ça va s'enchaîner avec une place de titulaire à la Coupe du monde. C'est une volonté profonde, ça serait vraiment la cerise sur le gâteau. Le Mondial, j'en rêve, j'en fais des cauchemars, c'est une obsession."

Mais il n'y avait pas que l'OL à l'Olympia, Claude Puel et Franck Ribéry avaient également fait le déplacement. Les deux hommes ont bien fait de venir puisqu'ils ont été respectivement honorés par le titre de meilleur entraîneur et celui de meilleur espoir. Deux récompensés largement méritées. Avec Lille, Claude Puel est en passe de se qualifier pour la seconde saison d'affilée en Ligue des Champions. Auteur d'une excellente saison, Ribéry a lui redonné le sourire aux supporters olympiens et toque à la porte de l'équipe de France.

Meilleur joueur : Juninho (Lyon)
Meilleur espoir : Frank Ribéry (Marseille)
Meilleur gardien : Grégory Coupet (Lyon)
Meilleur entraîneur : Claude Puel (Lille)
Plus beau but (choix du public) : Ribéry face à Nantes

L'équipe-type : Coupet (Lyon) - Jemmali (Bordeaux), Cris (Lyon), Yepes (Paris SG), Abidal (Lyon) - Diarra (Lyon), Juninho (Lyon), Malouda (Lyon), Ribéry (Marseille) - Wiltord (Lyon), Pauleta (Paris SG)

Meilleur joueur : Karim Ziani (Lorient)
Meilleur gardien : Fabien Audard (Lorient)
Meilleur entraîneur : Antoine Kombouaré (Valenciennes)

L'équipe-type : Audard (Lorient) - Ducourtioux (Sedan), Chelle (Valenciennes), Marchal (Lorient), Belhadj (Sedan) - Noro (Sedan), Camadini (Bastia), Zubar (Caen), Ziani (Lorient) - Lesage (Le Havre), Savidan (Valenciennes)

Meilleure joueuse : Camille Abily (Montpellier)

Eric Poulat, Lionel Dagorne, Vincent Texier

TROPHEE D'HONNEUR UNFP : Olympique Lyonnais