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"Le soccer doit presque tout à Pelé" : l'Américain Bobby Smith rend hommage au "Roi", son ancien coéquipier à New York

ParAFP

Publié 31/12/2022 à 21:23 GMT+1

HOMMAGE - Bobby Smith ne retient pas ses larmes quand il évoque Pelé. Pour l'ancien coéquipier du "Roi" au Cosmos de New York, l'essor du "soccer" aux Etats-Unis doit presque tout au génie brésilien.

"Voir Pelé jouer, c'est comme voir jouer Dieu" : les légendes du football rendent hommage au roi

Encore athlétique à 71 ans, Robert "Bobby" Smith reçoit l'AFP dans son centre de formation pour footballeurs en herbe, la "Bob Smith Soccer Academy", dans son New Jersey natal, à 100 km au sud de New York. Au bord de ses terrains en synthétique où s'entraînent des enfants, Smith contemple avec émotion un poster géant d'une photo dédicacée -- il ne sait plus de quel match du Cosmos de New York il s'agit, ni si c'était en 1976 ou 1977 -- représentant Pelé en pleine détente verticale et lui, le défenseur, levant les bras au ciel comme pour célébrer un but.
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Pelé sous le maillot du New York Cosmos

Crédit: Getty Images

Joueur professionnel à Philadelphie dans les années 1970, Smith rejoint le Cosmos en 1976 pour 100 000 dollars. La légende brésilienne a signé un an plus tôt pour au moins dix fois plus, sortant d'une semi-retraite à 34 ans. Pelé va conduire le club new-yorkais, grâce à ses 31 buts en 56 matches, au titre en 1977 dans la NASL, le championnat de foot nord-américain de l'époque. De dix ans son cadet, Smith est depuis enfant un "fan" absolu de Pelé: "Je ne pouvais pas croire que j'allais maintenant jouer avec lui", souffle aujourd'hui en riant le septuagénaire.
Comme des gamins
Après le gardien américain Bob Rigby, recruté en même temps que Smith, Pelé attirera au Cosmos l'Italien Giorgio Chinaglia, le "Kaiser" allemand Franz Beckenbauer et le Brésilien Carlos Alberto."Tous les jours, autour de lui, nous étions presque comme des petits gamins", raconte l'ancien joueur pro, ému aux larmes, devant un beau cliché du dernier match, fin 1977, de Pelé qui caresse affectueusement la joue d'un Smith aux anges.
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L'effectif du New York Cosmos en 1977, avec Pelé, Chinaglia, Beckenbauer, Smith ou encore Carlos Alberto

Crédit: Getty Images

"Si chaleureux et humble", sachant "mettre son égo de côté", Edson Arantes do Nascimento "était un grand coéquipier qui se souciait de tous ses partenaires et, non, il n'était pas juste une superstar", balaie Smith en référence à l'impressionnant palmarès de Pelé, le seul joueur dans l'histoire à avoir remporté trois titres mondiaux (1958, 1962, 1970). Icône mondiale lorsqu'il raccroche les crampons en octobre 1977 lors d'un match amical entre le Cosmos et son ancien club brésilien du Santos au Giants Stadium de New York, l'éternel numéro 10 brésilien a eu aussi "la plus grande influence" pour l'essor aux Etats-Unis d'un "soccer" encore balbutiant dans les années 1970-1980, affirme Smith.
Nous n'aurions pas eu de programme national sans Pelé
"Le faire venir ici a apporté sans aucun doute une telle légitimité à ce sport; raconte Smith. Les gens voulaient le voir. Il jouait à New York devant 70.000 personnes et a fait venir toutes ces stars, poursuit-il en allusion aux champions européens Johan Cruyff, Bobby Moore ou George Best, venus rejoindre le Championnat nord-américain. Nous n'aurions pas eu de programme national sans Pelé ici. Nous aurions des années et des années de retard (...) C'est incroyable, c'est l'impact qu'il a eu. C'est tout", tranche Smith.
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1er octobre 1977 : quand le roi Pelé jouait le dernier match de sa carrière

Le football aux Etats-Unis aurait-il besoin d'un nouveau Pelé, devant lequel Smith reste "impressionné" par ses qualités d'athlète et surtout par sa vision du jeu sur le terrain? "C'est important qu'un pays comme le notre développe ses propres joueurs américains, répond l'ancien défenseur avec confiance. On a eu besoin de Beckenbauer, d'Alberto, de Best, mais nous sommes maintenant sur notre propre développement, notre équipe nationale a fait bien mieux lors de cette Coupe du monde". Avant, dans quatre ans, de co-organiser de nouveau le Mondial en compagnie du Canada et du Mexique.En espérant régaler un Pelé qui ne manquera pas de le regarder, de là-haut.
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