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L'antisèche de France - Pologne (1-1) : A force d'être minimaliste…

Cyril Morin

Mis à jour 28/06/2024 à 01:39 GMT+2

Accrochée par la Pologne ce mardi à Dortmund (1-1), l'équipe de France n'a jamais semblé en mesure de tuer un match qu'elle aurait dû passer sans encombre. Entre une animation offensive encore imparfaite et un rythme franchement léthargique par moments, ces Bleus restent une inconnue tenace alors que les 8es de finale arrivent. Notre antisèche.

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Le jeu : Des changements mais le même rythme

Pas d'Antoine Griezmann au coup d'envoi mais Bradley Barcola lancé comme ailier gauche et Kylian Mbappé en pointe : après plusieurs jours de mystère, Didier Deschamps avait tranché dans le vif pour redonner un coup de fouet à son attaque moribonde. Ce ne fut pas une réussite éclatante malgré l'apport du jeune Parisien. Les Bleus ont certes eu des situations (11e, 19e, 42e, 45e) mais n’ont jamais emballé le rythme d'une rencontre longtemps pauvre techniquement. Si la seconde période des Bleus a été mieux entamée, elle s'est conclue par un penalty logique concédé. Et par un nul qui laisse un goût amer tant ces Tricolores n'ont vraiment pas donné leur pleine mesure dans ce match… et dans cet Euro.

Les joueurs : Barcola entreprenant, Upamecano coupable

Pour sa grande première, il s'est montré. Remuant et incisif, Bradley Barcola a réussi son test et peut prétendre à un rôle dans cet Euro. De retour dans le onze, Kylian Mbappé a marqué mais a surtout beaucoup dézoné, privant les Bleus de poids dans la surface, mais offrant de vraies situations, toutes sauvées par le portier polonais, Lukasz Skorupski, en état de grâce. Coupable d'une faute un peu bête, Dayot Upamecano a gâché un match par ailleurs très consistant. A noter, enfin, les entrées franchement décevantes d'Antoine Griezmann, Olivier Giroud et Youssouf Fofana.
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Bradley Barcola lors de France - Pologne

Crédit: Getty Images

Le facteur X : La course d'élan de Lewandowski sur son pénalty

Mike Maignan prend peu la parole mais, sur ces questions-là, il ne rate aucune évolution. Le portier tricolore, spécialiste des penalties, s'étaient notamment ému de l'interdiction pour les gardiens de distraire les tireurs l’an passé. Ce mardi, il a d'abord gagné son combat psychologique avec Robert Lewandowski en plongeant du bon côté malgré une course d'élan fractionnée du Polonais. Ses pieds n'étaient pas sur la ligne, obligeant logiquement Marco Guida à faire retirer. Cette fois-ci, Maignan est resté sur sa ligne alors que Lewy a refait le coup. Les attaquants ont beaucoup de droits là où les gardiens en perdent toujours un peu plus…

L'image qui fait peur

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La stat : 1

C'est une première sous l'ère Didier Deschamps. Pour la première fois depuis l'arrivée du sélectionneur à la tête de l'équipe de France, celle-ci termine donc deuxième de sa poule. La fin d'une série, ce n'est jamais une bonne chose.

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La question : Mais que valent vraiment ces Bleus ?

Trois matches mais la même impression : cette équipe de France se cherche offensivement. Bien sûr, il n'y aura pas un Skorupski en état de grâce à chaque match. Didier Deschamps se cachera sans doute à nouveau derrière le manque d’efficacité mais son animation, avec un Mbappé éloigné de la zone de vérité, rend caduque la bonne marche française. L'entrée de Barcola dans le onze n'a pas changé la donne : il manque un buteur, ou plutôt un attaquant de surface, à cette équipe.
Mais plus que des considérations tactiques, c'est aussi cette curieuse impression de faux rythme entrevu à Dortmund qui laisse songeur. Être tueur, c’est aussi dans la tête. Les Bleus devaient absolument gagner, avec une certaine marge pour garantir leur première place. Ils ont pourtant joué avec le frein à main, presque avec légèreté sous un temps estival.
Cette phase de poule se termine donc avec une multitude de questions concrètes et aucune réelle ébauche de réponse. Kylian Mbappé doit-il vraiment être aligné comme numéro 9 ? Comment intégrer Antoine Griezmann à ce onze ? Faut-il forcément titulariser Aurélien Tchouaméni ? Comment faire pour retrouver la fluidité du Qatar ? Faut-il prendre plus de risques alors que la défense est le seul point positif de cette phase de groupe ? Une seule certitude : à force d'être minimaliste, cette équipe de France ne méritait pas mieux.
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