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France - Pologne : Pour les Bleus, l'heure de se démasquer

Cyril Morin

Mis à jour 25/06/2024 à 08:20 GMT+2

Face à la Pologne ce mardi (18h), l'équipe de France doit rassurer sur sa capacité à marquer et visera la première place du groupe D. Avec le retour de Kylian Mbappé, les Bleus peuvent compter sur une arme fatale qui sera forcément attendue. Mais si les vice-champions du monde veulent envoyer un message, à même d'apparaître comme les vrais favoris de cet Euro, c'est le moment.

"Se passer de Griezmann, ce serait incompréhensible"

Vous vous êtes ennuyés devant les Bleus ? Rassurez-vous, ce mardi, tout sera différent. La promesse peut paraître quelque peu exagérée après les prestations viriles puis stériles face à l'Autriche (1-0) et les Pays-Bas (0-0). Encore plus quand on se souvient que les troisièmes matches de grande compétition sous Didier Deschamps ont rarement été enthousiasmants, de l'Equateur en 2014 à la Tunisie en 2022 en passant par les purges suisses (2016) et danoises (2018). Une stat dit tout de ce rendez-vous enjambé par le passé : l'équipe de France n'a plus gagné de troisième match de poules en grande compétition depuis… France-Togo en 2006.
Mais, ce mardi, la promesse est tout autre. Les Bleus vont se démasquer et se dévoiler. La pression a peut-être baissé depuis lundi soir, puisque les Bleus ont profité des résultats de la Croatie et de l'Albanie pour glaner leur qualification sans jouer. Mais la première place est loin d'être garantie, la confiance à reconstruire, et les raisons sont multiples et tout aussi valides de considérer ce duel face à la Pologne, déjà éliminée, comme un premier vrai virage dans cet Euro. Jusqu'à présent, le mantra était clair : être solide et laisser parler "le talent" devant. Il n'a pas disparu mais peut-être a-t-il été légèrement surestimé.
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Kylian Mbappé équipé d'un nouveau masque pour l'entraînement de l'équipe de France

Crédit: Getty Images

Mbappé, vie ou mort des Bleus

Marcus Thuram maladroit, Antoine Griezmann sur la jante, Ousmane Dembélé fidèle à lui-même, Olivier Giroud plus tout à fait lui-même justement : des attaquants potentiellement titulaires, aucun n'a été en mesure de prendre en main la destinée des Bleus. Sur le banc, Bradley Barcola prend son mal en patience tandis que Randal Kolo Muani et Kingsley Coman se disputent des miettes sans en faire un festin. Le "talent" c'est donc Kylian Mbappé, dans des proportions peut-être difficilement avouables publiquement.
Plus que jamais, que cela plaise ou pas, le masqué le plus célèbre de France a pouvoir de vie ou de mort sur ces Bleus. Son retour ce mardi est autant un évènement qu'un soulagement. Son dernier rendez-vous polonais s'était soldé par un doublé agrémenté d'une passe décisive un soir de décembre 2022, donnant une autre envergure à une campagne déjà riche en pions. C'est au moins ce Mbappé-là qu'il faudra retrouver, tranchant et létal, pour définitivement lancer cet Euro.
Mais le retour de l'homme providentiel ne résout pas tout. A l'inverse, l'équation du onze n'a jamais paru aussi complexe que ce mardi et les mises en place effectuées ces derniers jours ne traduisent rien de l'envie de Deschamps. Se passer de Griezmann ? Une folie, surtout quand on cherche une identité qu'il sait épouser systématiquement. Refaire le coup de Rabiot comme ailier gauche ? C'est brider Théo Hernandez et priver les Bleus d'un autre attaquant qui pourrait, - un jour, peut-être, qui sait ? - marquer. Enlever Tchouaméni ? C'est un choix politique trop fort pour que Deschamps ne l'assume encore complètement.
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Tomber du bon côté

La seule certitude pour Deschamps : ses Bleus ne peuvent plus se permettre de produire, mais surtout finir, si peu. En l'état, la deuxième place hypothétique de ce groupe D, derrière les Pays-Bas, propulsait l'équipe de France dans une partie de tableau où l'Allemagne, l'Espagne et le Portugal sont déjà présents. Mais un festival offensif pourrait garantir au Tricolore de tomber du bon côté et de basculer dans une zone plus dégarnie et donc plus à propice à la projection.
A l'heure où l'Espagne, l'Allemagne et le Portugal ont déjà dévoilé leurs forces en jouant cartes sur table, ces Bleus sont encore dans la phase de bluff. Qui sont-ils vraiment ? Les a-t-on vu trop beaux, comme les Anglais ? Ne savent-ils que défendre brillamment ? Ce mardi, les masques vont tomber.
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