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France - Autriche (1-0) - "Il dégage un truc quand même" : William Saliba, première décryptée

Martin Mosnier

Mis à jour 18/06/2024 à 16:49 GMT+2

Formateur de William Saliba à l'AS Bondy, Fabio Frasconi ne rate aucun match de son protégé avec lequel il débriefe ses prestations sitôt les rencontres terminées. Pour Eurosport, il revient sur la performance du défenseur central de l'équipe de France face à l'Autriche. Pour sa première titularisation en grande compétition internationale, Saliba s'en est bien sorti même si...

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Quel bilan tirez-vous de ce premier match de William Saliba dans un Euro avec l'équipe de France ?
F.F. : Il a abordé le match très sereinement et dégagé beaucoup de sérénité, peut-être trop à certains moments. Mais quand tu as un défenseur avec autant de sérénité, ça fait beaucoup de bien. Sous pression, il est reparti proprement et je l'ai trouvé bon dans les duels. Il a commis deux, trois erreurs mais il en sera conscient, je le connais. Il est encore trop tendre. Mais j'ai bien aimé son match parce qu'on parle d'une première titularisation en Bleu sur un match important. Il dégage un truc quand même…
On a l'impression que c'est un match qui lui ressemble : beaucoup de facilité mais deux sautes de concentration sur un duel raté en première période et un ballon qui lui échappe en seconde. Partagez-vous ce constat ?
F.F. : Oui, il a cette tendance à vouloir toujours être propre et élégant dans la relance. Il gagnerait ponctuellement à dégager loin. Il comprendra avec l'âge en cumulant des matchs et progressera sur ce point-là. C'est assez facile à corriger, ce ne sont pas des lacunes de vitesse ou technique. On parle de choses tout à fait dans ses cordes : il doit être meilleur sur des moments-clés. Il va progresser. Il n'a que 23 ans or un défenseur central arrive à son prime entre 28 et 30 ans. Il a une grosse marge de progression.
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Wiliam Saliba (France-Autriche, Euro 2024)

Crédit: Getty Images

On sent tout de même qu'il s'est déchargé d'un poids en équipe de France après des premières sélections très délicates.
F.F. : Ce qui m'intéressait, c'était de voir s'il était capable de jouer comme à Arsenal sans me mettre de pression et il l'a fait. Quand il est dans cet état d'esprit, c'est qu'il se sent bien. J'aime bien ce type de défenseur rassurant. Il doit comprendre que parfois, il n'a pas besoin d'être plus dur et moins beau. Il est très critique envers lui et capable de corriger vite.
Est-ce qu'il vous étonne dans l'axe gauche où il n'a pas l'habitude de jouer ? Et est-ce que ça peut expliquer qu'il soit un peu frileux dans la relance ?
F.F. : Il n'y joue jamais, il faut qu'il prenne ses marques. Dayot Upamecano ne prenait pas non plus de gros risques dans la relance. Les défenseurs centraux ont servi de relais avant tout. C'est une consigne sans doute et William doit d'abord se mettre en confiance. Il a fait son match sans prendre de risques démesurés. Avec ses qualités techniques, il peut s'améliorer, notamment sur le jeu long. Mais je suis agréablement surpris par sa capacité à s'adapter à gauche. Sous pression, il sort facile du pressing, pas au forceps. Ça fait partie de ses qualités. Déjà petit, il n'était jamais sous pression. C'est quand même agréable d’avoir un défenseur comme ça avec autant de sérénité.
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